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P1 : Présidentielle : la confusion des sentiments

« N’ayez pas honte de ce que vous êtes ! », « Il faut que la honte change de camp ! » « Mais vous n’avez pas honte ? », des expressions qui jalonnent le discours public et qui sonnent comme des slogans de notre époque. Le philosophe Frédéric Gros nous dira pourquoi il pense que la honte est “un sentiment révolutionnaire ». Car la honte peut aussi être un élément déclencheur pour l’action. Outre la la honte, d’autres émotions comme la colère ou la peur (du déclin, de la fin du monde, de l’étranger) résonnent dans le débat public. Des émotions comme arme rhétorique analysées par Clément Viktorovitch.

Frédéric Gros, philosophe, auteur de La honte est un sentiment révolutionnaire (Albin Michel)

Clément Viktorovitch, Docteur en Science politique, auteur du Pouvoir rhétorique

P2 : Le tribunal médiatique a-t-il remplacé la justice ?

Dans le prolongement de cette réflexion sur la place des émotions dans le débat public, on s’interrogera ensuite sur la notion de « tribunal médiatique », réactivée à l’occasion des révélations du magazine Envoyé Spécial sur Nicolas Hulot. L’ancien ministre dénonce "le tribunal médiatique" qui l'aurait jugé et reconnu coupable avant même que la justice ne se saisisse de l'affaire. Ce n'est pas la 1ère fois qu'une telle accusation est formulée : c’est même le cas quasi systématique depuis que la parole des femmes se libèrent. Débat avec : 

Marine Turchi, Journaliste Médiapart, auteur de Faute de preuve. Enquête sur la justice face aux révélations de #MeToo (Seuil)

Virginie Vilar, journaliste à Envoyé Spécial, auteur de l’enquête sur Nicolas Hulot

Christian Saint-Palais, avocat, signataire de la tribune « Violences sexuelles : le tribunal médiatique a fini par contaminer l’ordre judiciaire dans Le Monde