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DETTES, PÉNURIES : PEUT-ON REBONDIR ? – 16/04/21


Invités

FANNY GUINOCHET

Éditorialiste - « France Info »

Spécialiste des questions économiques et sociales


SOPHIE FAY

Journaliste au service économie - « L’Obs »


MATHIEU PLANE – En duplex

Économiste

Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE)


BÉATRICE MATHIEU – En duplex

Rédactrice en chef adjointe - « L’Express »


Depuis le début de la pandémie de Covid-19 il y a plus d’un an, l’économie française est sous perfusion. Le nombre de faillites d’entreprises est pour l’instant exceptionnellement bas, grâce aux aides de l’État, que ce soit le chômage partiel, le fonds de solidarité ou les prêts garantis. Mais aujourd’hui, la dette publique de la France qui a atteint « son niveau le plus élevé depuis 1949 » continue de croître et la facture de la crise du Covid est désormais estimée à 424 milliards d'euros sur trois ans ( 2020-2022) selon le ministre des Comptes publics. Un chiffre astronomique qui comprend les baisses de recettes fiscales et toutes les dépenses exceptionnelles liées à la pandémie. Pour donner un ordre de grandeur, ce chiffre correspond à un cinquième du produit intérieur brut annuel, soit la richesse créée collectivement, et représente si on le divise par le nombre d’habitants, 66 millions, un peu plus de 6 300 euros par Français.

Colossale, cette somme inquiète la Cour des comptes qui dans son dernier rapport publié mardi épingle le « quoi qu’il en coûte » du gouvernement. Pour les Sages, si le contexte était incertain, l’exécutif a manqué de « réalisme », voyant souvent trop large dans ses prévisions budgétaires. D’autre part, les magistrats pointent une explosion des dépenses courantes de l’État, sans aucun lien avec la crise, et disent craindre que la France atteigne un point de non-retour budgétaire.

Alors comment en sortir ? Qui va payer ? Si la question promet de nombreux débats à l’approche de la présidentielle, le gouvernement promet pour l’instant qu’il n’y aura ni austérité ni hausse d’impôts, et dit compter sur la croissance pour rétablir les finances publiques. Mais le plan de relance sera-t-il suffisant ? Que va-t-il se passer quand les aides de l’État vont s’arrêter ? Alors que de très nombreuses entreprises se sont endettées pendant la crise sanitaire, le ministre de l’Économie a proposé mercredi 14 avril de reporter ou d’annuler certaines dettes pour éviter une vague de faillite. Mais lesquelles ? La question divise les entrepreneurs, confrontés pour certains également à des difficultés d’approvisionnement et à une flambée des prix.

Sur fond de croissance record en Chine et d’une demande mondiale à la hausse, de nombreux secteurs sont en effet pénalisés par des ruptures de stocks et des pénuries de matériaux tels que des composants électroniques, mais aussi d’acier, d’aluminium, de microprocesseurs, de cuivre... Au point de freiner la reprise ? C’est en tout cas un point qui inquiète la Maison-Blanche, bien décidée à relancer l'économie des États-Unis avec un plan gigantesque de 2 000 milliards de dollars.


Diffusion : du lundi au samedi à 17h45

Format : 65 minutes

Présentation : Caroline Roux - Axel de Tarlé

Rediffusion : du lundi au vendredi vers 23h40

Réalisation : Nicolas Ferraro - Pascal Hendrick - Benoît Lemoine - Jean-François Verzele - Jacques Wehrlin 

Production : France Télévisions / Maximal Productions

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