Il a 23 ans. Elle en a 29. Journaliste et romancière, elle est une femme mûre, mariée, indépendante, séparée de son Baron de mari, et mère de deux enfants. Poète et dandy, il est célibataire et grand viveur et fréquente plus facilement les demi-mondaines parisiennes et les catins d’auberges que les salons littéraires et les femmes écrivain... Ils sont pourtant amants depuis 5 mois. Ils se sont rencontrés chez leur éditeur. Alfred de Musset et George Sand vont passer 3 mois à Venise, du 31 décembre 1833 au 29 mars 1834. Ils comptent y réfugier, y protéger leurs amours, loin de leurs familles respectives, loin des échotiers et des importuns qui ne cessent de les épier et de les harceler pour repaître le tout Paris du récit de leurs vies privées. Leur séjour dans Venise la Rouge se solde par un échec. Ils tombent malades tour à tour, et Musset sombre dans la démence. George Sand le veille et le soigne jour et nuit pendant plus de trois semaines. Elle lui sauve la vie, mais elle est désespérée. Elle va tomber dans les bras du Docteur Pietro Pagello qui après avoir sauvé Musset la sauve de la tentation du suicide. Musset revient à Paris, orphelin de cette femme qui sait si bien l’aimer et le materner. Mais les deux amants continuent à correspondre et leur amour perdure, comme il perdurera encore après leur rupture définitive en mars 1835, après qu’ils aient passé ensemble compte tenu de leurs quatre périodes d’orages, un été, deux hivers et un automne… Musset mourra le 2 mai 1857 : il n’aura jamais oublié George Sand, celle qu’il appelait « son frère ». Pas plus que George qui retrouvera enfin celui qu’elle appelait « son enfant » en passant de vie à trépas, le 8 juin 1876.
« Sand et Musset : les amants du siècle » raconte les amours volcaniques d’un poète et d’une romancière qui s’unissent et se déchirent, une histoire forte à l’image de la vie, avec sa part d’ombre et sa part de lumière, avec ses pleins de ciel et ses déliés de fange… George Sand et Alfred de Musset ont écrit ensemble ou séparément cette histoire qui aujourd’hui devient votre histoire, l’espace d’une lecture… Après avoir lu l’ensemble des correspondances qu’ils ont échangé lorsqu’ils étaient séparés, mais aussi les lettres qu’ils écrivaient à des amis lorsqu’ils étaient ensemble, mais encore les extraits des romans ou des œuvre autobiographiques dans lesquels ils se mettaient en scène, Jean-Pierre Guéno a adapté Pour Fréquence Protestante ce florilège des « Paroles de Sand et de Musset » qui illustre pour vous dans une langue sublime l’une des plus belles histoires d’amour du XIXème siècle.