« Je ne pense pas que ma musique soit du féminisme. Je ne mène pas un combat. En revanche, je veux que les gens qui écoutent ma musique comprennent que c’est ma normalité. Que tout le monde puisse se sentir égaux. Je kiffe voir des gens libres d’esprit faire ce qu’ils aiment sans se sentir jugés. »
Notre invitée précédemment citée ne s’attendait pas à tout ce qui lui arrive depuis quelques mois.
Car dans le monde d’avant, comprenez, avant la Covid, notre artiste ne se destinait pas à cultiver avec soin, comme vous avez pu le voir sur la chaîne YouTube de nova, le déhanché et son intense voix suavemente. Cette native de Macon en Bourgogne, fille d’immigrée chilien, habituée jeune, a accompagné son père aux soirées salsa reggaeton orchestrées après les matchs de foot amateurs entre compatriotes. Une jeunesse à écumer les pistes à danse sur la ville de Bourg-en-Bresse, puis Lyon entre des études avortées d’infirmière et un boulot de chimiste dans les douanes.
Puis vient 2020. Le temps du confinement. Avec ce monde du travail en suspens. Un monde où les rêves les plus fous peuvent se réaliser.
À quoi s’ajoute un voyage initiatique au Brésil pour mieux façonner sa voie musicale et son image, aussi importante à ses yeux. Ceci avec le même moteur : faire danser les gens sans trop se poser de questions, ni trop se prendre au sérieux. Un trip qui marie plusieurs musicalités tropicales de l’Amérique latine à la Jamaïque : Baile Funk / Reggaeton / Trap /Funk Carioca / Dembow / Moonbahtoh.
« Il ne faut pas contrôler sa vie, mais la vivre ».
Après deux EP remarqués, cette interprète toujours prête à évoluer, validée par des producteurs de renom comme Brodinski ou encore King Doudou, qui mixe voix posée ou autotunée, cloue le jeu avec sa dernière mixtape Toketa. Une œuvre de renaissance selon elle.
Merci en tout cas, d’avoir fait de cette Chambre Noire, le dancehall qu’il nous fallait ce soir, Lazuli.