Ce spectacle fait l’objet, comme Antigone, d’une mise en garde : certaines scènes peuvent heurter la sensibilité du public.
C’est le propre du théâtre que de heurter parfois, comme le fait le cinéma.
De quoi est-il question ? Sur le plateau, huit femmes, artistes et noires. Elles regardent leur public, nous spectateurs, avant de prendre la parole et de nous livrer leurs trajets de vie. La figure de la femme noire qu’elle vont nous livrer est une image bien lointaine de celle de nos fantasmes, loin de celle que nous proposait Léopold Sédar Senghor au siècle dernier. C’est un quotidien niché au cœur d’une société française qui ne les autorise, pour la plupart, qu’à être au service des autres.
Volent en éclat les imaginaires coloniaux et ses clichés racistes, sexistes. Il ne s’agit pas, pourtant, de donner des leçons à quiconque. Rébecca Chaillon, la metteuse en scène et autrice du texte, est une performeuse afro-militante, née à Montreuil, et elle a choisi l’humour et le carnaval pour bouleverser nos repères.
Les 23, 24 et 25 juillet à 22h30 au gymnase du lycée Aubanel