AUSCHWITZ BIRKENAU

Lorsqu’on est professeur d’Histoire en France, on ne peut pas faire l’impasse sur le chapitre d’Auschwitz puisque sur les 76 000 juifs déportés de France, 69 000 l’ont été vers Auschwitz?

Or, Auschwitz est le produit d’une histoire très complexe entre 1940 et 45. Une histoire d’autant plus compliquée que plusieurs lectures mémorielles et politiques se sont empilées et sont rentrées en concurrences sur place avec pour conséquence, le fait qu’aujourd’hui les visites proposées par le musée commencent par Auschwitz 1. Donc, par la dimension concentrationnaire du lieu avant d’aller à Birkenau, ou l’on va montrer aux touristes les ruines des chambres à gaz,  en occultant complètement que l’immense majorité des déportés à Auschwitz ne sont jamais rentrés dans le camp.

Dans cette conférence préparatoire au voyage formation des enseignants de l’Académie de Montpellier consacrée à la centralité d’Auschwitz, Alban Perrin, coordinateur de la formation au Mémorial de la Shoah répondra à deux questions :

- Pourquoi Auschwitz est devenu un lieu emblématique de mémoire central au dépend de lieux tout aussi importants au niveau historique et prendra le contre exemple du trou noir mémoriel de Belzec où ont été exécutés les juifs du ghetto de Cracovie ?
- Quelles sont les conséquences de cette centralité d’Auschwitz dans la mémoire de la Shoah sur la manière dont on se représente le crime ?