Description

🎙 Cette semaine nous sommes en LIVE à la Villa Yora avec Joyce Jonathan, auteure, compositrice et interprète et qui fait sont coming food.

💬 "La première étape, c'est de s'interdire de vomir. Parce que c'est la prise de conscience de ce qu'est un aliment. Il faut se redonner le goût à la vie, le vrai goût, avoir notion de ce qu'on mange, avoir notion de ce que fait, de ce qu'est, un aliment pour le corps."

Je l’ai aimée dès le début. Et quand je dis le début, c’est le jour où l’on s’est croisées, méfiantes et admiratives l’une de l’autre, en 2008. Deux petites jeunes de la chanson française. Sauf qu’elle avait 19 ans et moi 30. Ses parents lui ont offert un prénom qui voyage. Mais Joyce est un faux ami et n’a aucun lien avec Joy, la joie, mais plutôt avec Jousse, en celte, signifiant champion. Et c’est ainsi que toute la contradiction de mon invitée tient en quelques lettres : elle n’est pas ce que l’on croit. Avant la joie, la douceur, la légèreté, qui la caractérisent, il y a le challenge. C’est une battante qui gagne ! Toute petite, elle rêve déjà de chanter et elle compose ses premières chansons à 7 ans… À 17, elle contacte Michaël Goldman pour lui suggérer d’écouter ses titres. Son audace est récompensée, puisque le fils de notre Jean-Jacques préféré des français lancera sa carrière sur son label communautaire My Major Company. Tout lui réussit, y compris son premier régime. Comme beaucoup d'entre nous dans les années 2000, elle opte pour le celui du Dr Dukan que la British Dietetic Association désignera comme « le pire régime des célébrités ». Elle perd 8 kilos en un mois et demi. Presque trop facile. Alors elle continue et se laisse griser par les chiffres en chute libre sur sa balance. C’est le début de la FAIM. Elle pèse alors 35 kilos. Elle pèse alors 35 kilos. Nous nous croisons d’ailleurs à cette période, et ses os saillants me donnent la chair de poule. Mais moi, comme toute personne qui peine à s’accepter et surtout à s’affamer, je l’envie aussi un peu, secrètement. Je sais, c’est malsain tout ça. Et c’est justement pour cette raison qu’il faut en parler. Comme notre invitée vient de le faire dans l’ouvrage "Corps à Coeur" de Laurie Darmon, mais aussi dans sa chanson « Si je mange, je vais en enfer ». Et l’enfer, elle le côtoiera durant près de 10 ans : les nuits à transpirer tout ce qu’elle regrette d’avoir avalé, l’obsession pathologique de la maigreur, la danse machiavélique des calories dans sa tête, le manque ou l’overdose, le secret, le mensonge, le dégoût de soi… Une histoire d’addict en somme… Il n’y avait que le poids de l’amour pour éclipser cet amour du poids. Et c’est la naissance de Ghjulia, sa fille, en 2020 qui changera tout. C’est un honneur pour moi de l’avoir en os et en chair, à l’occasion de la sortie du livre Contre-addictions, pour cet épisode spécial que nous enregistré en public pour la première fois.

🖇 Références :

🎵 baco.lnk.to/SiJemangeJeVaisEnEnfer

🥰 Cet épisode est sponsorisé par les Bains du marais,14 rue Saint Fiacre, Paris 2 et à Soledad Franco

📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être

💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast

💌 Rose : @rosekeren