Épisode 12 : Léon Placek, déporté à 11 ans, et Gaston, 11 ans.
Léon Placek, fils de Juifs polonais réfugiés dans l’est de la France, connaît l’évacuation des civils dès 1939. En 1940, son père, engagé dans la Légion étrangère, est fait prisonnier et envoyé dans un stalag en Allemagne. Le statut de femme d’engagé volontaire obtenu par sa mère est censé protéger la famille des discriminations, mais elle-même, Léon et son jeune frère Max sont arrêtés en 1944, internés à Drancy et déportés en Allemagne. Léon a alors 10 ans et demi, il restera en déportation jusqu’à ses 12 ans. Sa mère mourra d’épuisement un mois après leur libération.
Auteure et photographe, Karine Sicard Bouvatier a organisé de 2018 à 2020 des rencontres entre les derniers témoins de la Shoah et des jeunes du même âge qu’eux à l’époque de leur déportation. Consciente que la transmission de la mémoire des rescapés des camps de concentration s’impose aujourd’hui plus que jamais, elle a fixé leurs échanges bouleversants dans un ouvrage, Déportés, leur ultime transmission aux Éditions de la Martinière.