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Dans ce nouvel épisode, nous allons à la rencontre de Guillaume Delacroix, attaché de presse. Après une carrière dans des bureaux tels que Karla Otto et KCD, puis du côté des marques Giorgio Armani et Balenciaga, il co-fonde en 2015 avec Wassim Saliba le bureau de presse DLX Paris. DLX Paris accompagne un grand nombre de marques, telles que Matches Fashion, By Far, Sonia Rykiel, ou encore Marques Almeida, pour n’en citer que quelques-unes. Dans cet épisode, il revient sur son parcours, il nous explique son métier et comment il accompagne certains de ses clients. J’ai adoré interviewer Guillaume, j’espère que vous prendrez autant de plaisir à l’écouter.
POUR SE RETROUVER DANS L’ÉPISODE
01:17 Guillaume se présente et revient sur son parcours
12:30 L’importance de ne pas s’installer dans un certain confort
15:00 La roadmap à chaque fois qu’il a un nouveau client, exemple avec Kevin Germanier
18:30 L’essence de l’attaché de presse, le rôle de l’attaché de presse
20:30 Qu’est-ce qui a changé depuis le début de sa carrière ?
21:35 Les armes des attachés de presse
23:40 Ça coute combien de faire appel à un bureau de presse ? 25:40 Les tout début de DLX
29:00 Les leviers pour développer Matches Fashion
32:20 Comment fais-tu pour exister ?
34:30 Est-ce que le whole sale est terminé ?
37:00 Comment il a développé sa clientèle, DLX est arrivé au bon moment, l’aspect digital de DLX et les stratégies clients
44:20 Le cas de By Far, placer les marques sur les célébrités
46:50 DLX New York
49:00 La culture d’entreprise de DLX
53:00 Ses conseils aux jeunes créateurs, les best practices
56:00 les gens qu’il respecte énormément dans l’industrie
59:00 Les erreurs les plus fréquentes qu’il voit dans ce métier, qui souhaiterait-il entendre dans ce podcast ?
KEY LEARNINGS
Aujourd’hui, certes, on appelle ça un attaché de presse, mais tout l’enjeu et tout ce qui fait notre force c’est de pouvoir accompagner les marques beaucoup plus loin que ce qu’un bureau de presse faisait, ne serait-ce qu’il y a 3 ou 4 ans. On doit pouvoir leur présenter des acheteurs, faire des introductions à de potentiels investisseurs. En tout cas, ce sont des choses que nous faisons.
Aujourd’hui, on positionne une marque par associations : à côté de qui elle est dans un multi-marque ? Qui est à son premier rang ? C’est comme ça qu'on travaille. C’est un peu comme une recette de cuisine, pour faire un bon plat et pour que ça prenne, il faut telle personne, à tel moment, que le designer soit vu à tel évènement et que ça soit vu sur telle célébrité. Mais il n’y a pas de recette magique.
Très clairement, jusqu’à il y a 3 ans, c’était très simple, il y avait des publications et la presse écrite était le média principal avec lequel nous travaillions. Mais, évidemment, avec l’explosion des réseaux sociaux et donc la multiplication des canaux de communication, la manière dont nous, agence de presse ou attaché de presse, on arrive à capter ces différentes audiences, et à développer la présence de nos marques sur ces réseaux-là est primordiale.
Les armes d’un attaché de presse sont ses relations. Le challenge d’un bureau de presse c’est de composer une équipe de personnes qui ont justement un réseau bien précis et que chacun s’attelle à développer ces relations au quotidien dans différents domaines pour représenter des marques avec des positionnements aussi différents que possible.
Il suffit qu’on envoie un message Instagram à l’acheteuse de Net-A-Porter pour lui dire : « On a cette nouvelle marque, il faudrait que tu passes », puis elle vient, il s'avère qu’elle aime, du coup, elle demande l’exclusivité, elle commande 1500 paires et ça y est, la marque est lancée et financièrement, elle peut se développer. C’est vraiment une question de génération. Là, je citais une acheteuse de Net-A-Porter, et il s’avère qu’on était en stage ensemble, on a continué à entretenir une relation. Ce sont des gens avec qui on a grandi, qui aujourd’hui occupent des postes à responsabilité et qui sont nommés à droite et à gauche. C’est la raison pour laquelle, avec notre réseau, nous arrivons à faire grandir des marques, et c’est la raison pour laquelle aujourd’hui nous sommes là.
Pendant les 8 premiers mois de DLX, je ne me suis pas payé, j’ai vendu mes vêtements pour vivre. Après, pendant 1 an, je me suis payé au SMIC. La priorité était de développer l’équipe. Rétrospectivement, c’est super excitant, car quand tu es limité dans tes moyens, tout reprend du sens. Aujourd’hui, on ne peut plus se satisfaire de 2 collections et de 2 pré-collections par an, parce que maintenant tout le monde le fait.
C’est important de revenir au cœur du sujet : le produit. C’est-à-dire qu’il faut que le produit soit juste et dans l'air du temps. La meilleure chose à faire est de se concentrer sur son propos. Encore une fois, si la proposition d’un jeune créateur est juste et correspond à l’air du temps, ça aura sa raison d’être et ça prendra sa place. Il y a une grosse partie dans tout ça qui est l’instinct. On reçoit des gens et ça se sent que le designer ou la designer transpire une confiance interne et que son projet a une raison d’être.
Le travail apporte le mérite, le mérite apporte le respect, le respect apporte l’autorité, l’autorité apporte le pouvoir et surtout, ça prend du temps.
REFERENCES DANS L’EPISODE
Karla Otto
KCD C
hristophe de Carnin
Olivier Rousteing
Giorgio Armani
Balenciaga
Matchesfashion.com
Jess Christie
Kevin Germanier
Altuzarra
BPI Banque Publique d’Investissement
Justin Padgett
Double Rainbouu
Lionel Vermeille
Nb: TheBoldWay ou The Bold Way, anciennement connu sous le nom de Entreprendre dans la mode ou EDLM , est un podcast produit et réalisé par Adrien Garcia.