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Dans cet épisode initialement publié en novembre 2018 , nous allons à la rencontre d’Amélie Pichard, fondatrice de la marque de sacs et de chaussures Amélie Pichard. Amélie est très bavarde et détient à présent le record de l’épisode le plus long de Entreprendre dans la mode. Mais Amélie est aussi très généreuse et nous parle de son parcours, sans filtre et avec beaucoup d’enthousiasme. J’ai adoré interviewer Amélie, j’espère que vous prendrez autant de plaisir à l’écouter. Pour suivre Amélie Pichard sur Instagram.Pour acheter ses sacs, ses chaussures et ses pichardises, c’est sur son site.
SE RETROUVER DANS L’ÉPISODE
01:00 Amélie se présente et reprend son parcours depuis la maternelle, en passant par Dice Kayek et Madame Germaine
26:00 Elle gagne le concours Bâta, la campagne Bâta, la centaine de parutions, l’après-Bâta.
35:00 Comment à partir d’un talon trouvé à Cuir à Paris elle lance sa marque, son premier salon, son premier client japonais, la première commande qu’elle fabrique elle-même.
40:00 Comment elle se finance en cumulant un travail chez Dice Kayak, son travail de professeur en école de mode, et sa marque, sa seconde collection avec une collection exclusive pour Sarenza. 45:00 Troisième collection, elle rentre au Bon Marché, elle quitte Dice Kayek, elle touche le chômage et s’offre plus de temps pour développer la marque, pourquoi ça plait au Bon Marché d’après elle, ses problématiques avec les fabricants, l’apprentissage « the tough way ».
52:00 Son entrée chez Colette, elle rentre dans tous les points de vente qu’elle voulait, mais c’est très dur, elle est tout le temps stressée.
58:00 2014, l’année du changement, elle décide de rencontrer Pamela Anderson, elle collabore avec Garrett Leight, Amélie nous raconte la naissance de cette collaboration et de sa rencontre avec Pamela Anderson.
01:16:00 Le revers de la médaille, Pichard c’est organique, tout se fait instinctivement.
01:21:00 2016, Tête de Mule, Amélie change tout, elle devient direct to customer en 2017 et commence des collaborations avec des retailers.
01:28:40 Sa levée de fond, ce qu'elle raconte aux investisseurs, à quoi elle s’engage, les tonnes de nouvelles problématiques.
1:35:00 Comment on gagne encore de l’argent sur du whole sale quand on est en direct to customer.
1:40:00 Le processus créatif d’Amélie Pichard, comment sont métier a changé depuis 8 ans. 01:54:00 Le compte Instagram d’Amélie Pichard.
01:58:00 Elle-ce qu’elle n’a pas peur de se lasser, où souhaite-t-elle emmener Amélie Pichard, comment se nourrit-elle ?
KEYLEARNINGS
Je ne réfléchis jamais avant d’y aller, je ne suis que mon instinct.
Tout le monde galère. Un jour, quelqu’un m’a dit : « t'es un vrai culbuto ». Je tombe, je me relève !
Quand j’entends des créateurs aujourd’hui qui disent que tout va bien pour eux, c’est hyper grave de dire ça. Ce n’est pas possible de dire que ça a été facile. Je sais que tout le monde galère. Prétendre, parce que c’est sa com’ de dire que tout est super et génial, c’est hyper dangereux pour les jeunes qui vont prendre ces personnes-là comme modèles, se projeter et arriver sur le marché complètement naïfs en pensant que ça va être facile... ce n’est pas possible.
Quand je suis rentrée chez Colette, j’ai pleuré. Je voulais montrer que je n’étais pas qu’une fille Bâta/ Sarenza, que je pouvais être aussi la fille Colette. Ce qui m’intéresse, c’est d’être la fille Bâta, Sarenza, Colette et Bon Marché. Celle qui peut tout faire.
Je gérais l’argent vraiment comme un salarié gère son salaire chaque mois. T’as 1000 euros, tu dépenses 1000 euros. Je n’avais jamais envisagé Amélie Pichard comme une entreprise. Le whole sale, ce n’est que pour faire de la communication. C’est pour faire plaisir et se faire plaisir. Pour la visibilité, c’est énorme.
Au niveau de la création et du sourcing, quand je vais à première vision, j’ai l’impression de fauter, j’ai l’impression d’être une débile qui va continuer de cautionner la surproduction de produits de mode dans un hangar de plusieurs milliers de mètres carrés, où tu n’as que des produits dans tous les sens, du cuir, du textile…
Tout ça me dégoûte et ce n’est pas parce que je suis dégoutée de mon métier, c’est plutôt le fait d’avoir trop de choses là où on n’en a pas besoin. Si tout ça était bien fait, ça se passerait bien. Mais 99 % des choses que je vais trouver sur ce salon sont dégueux. Ce seront forcément des laines qui ont été mal récupérées sur des moutons, ne parlons même pas des textiles hyper polluants… Je trouve ça complètement ridicule, has been.
Moi, mon rêve, c’est d’aller sur un salon où on pourra me dire : « tout ce que tu prends, là, tu peux être sûr que c’est clean. » Je me suis toujours senti comme le petit mouton noir.
Faire des belles choses pour faire des belles choses, c’est tellement inutile et facile.
Ce n’est pas du tout ce que j’ai envie de dire. Mais là, c’est la jungle. Si j’étais encore prof, je dirais aux jeunes : « deviens d’abord quelqu’un avant de lancer ta marque, ne te lance même plus comme créateur, ça ne sert à rien ». Quand tu vois que n’importe quelle influenceuse peut faire ce qu’elle veut, car n’importe quelle influenceuse a tant d’acheteuses potentielles, c’est hyper triste.
RÉFÉRENCES
David Lynch
Mathew
Barney
Dice Kayek
Bâta
Le Bon Marché
PIE pour un emprunt à taux 0 - Paris Initiative Entreprise
Garrett Leight
Collab Amélie Pichard / Garrette Leight
Clara Cornet
Bertrand Le Pluard Ichkar Amelie Pichard
Agnes B Yvon Chouinard Stay in bed with me Jeanne Damas
Nb: TheBoldWay ou The Bold Way, anciennement connu sous le nom de Entreprendre dans la mode ou EDLM , est un podcast produit et réalisé par Adrien Garcia.