Description

« Ce qui est sale, c’est bien connu, n’est pas très net. À la lecture de ces pages, il n’est donc pas impossible que tu sois pris de dégoût, voire de nausée. Digère au mieux ces lignes. Et quand la composition générale te soulèverait encore le cœur, accorde au moins aux simples faits dont elle est tissée une petite considération. Tous sont vrais. » Nous voici à l’orée du Sale discoursde David Wahl, publié en 2018 aux éditions Premier Parallèle. Sous-titre : « Géographie des déchets pour tenter de distinguer au mieux ce qui est propre de ce qui ne l’est pas. » Brève et stimulante leçon de choses sur l’environnement, parsemée d’anecdotes historiques pas dégueulasses, rythmant la quatrième « causerie » de cet exubérant comédien, dramaturge et écrivain né en 1978, dont le théâtre – après son Traité de la boule de cristal(2014) ou son Histoire spirituelle de la danse (2015) – se pique de philosophie, de sourires et de rencontres scientifiques auprès d’experts des sujets traités, comme quand il évoque les liens qui unissent les hommes et les manchots.


Sautant du pont de L’Arche de Nova, ce savant causeur s’immerge dans un futur aquatique, où les métropoles découleront de formes de vie sous-marines. « Nos murs seront des briques d'eau fourmillant de micro-algues se régénérant au soleil, nous fournissant une chaleur et une isolation organique, sans pollution ni déchets. Bientôt on éclairera la ville par de la lumière vivante issue de micro-organismes faisant resplendir les métropoles de bioluminescence verte et bleue turquoise. » Et nous finirons par « errer dans les récifs les yeux saturés par la couleur des coraux, les doigts palmés, les cheveux algués, inspirer à pleine branchies la grande bleue. » On plonge ?


Sauf confinement submergeant, David Wahl prononcera son Sale discoursle 20 janvier à Blois, le 28 mai à Châtillon, le 2 juin à Guingamp, le 21 juillet à Avignon.


Image : Star Wars – la menace fantôme, de George Lucas (1999).