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Emmanuel Macron l’assure : « L’année 2023, sera celle de la réforme des retraites », a-t-il annoncé dans ses vœux aux Français du 31 décembre. Elle devrait entrer en vigueur dès l’été prochain, a confirmé le chef de l’État. Dans un climat anxiogène, marqué par l’inflation, la guerre en Ukraine ou encore la crise énergétique, le Président de la République a appelé à « l’unité » afin de ne pas céder à « l’esprit de division ». « Emmanuel Macron veut laisser une trace dans l’Histoire. Il a déjà essayé de réformer les retraites en 2019, mais cela a été balayé par la crise du Covid-19. Il a été élu sur une retraite complètement différente de celle qu’il veut faire aujourd’hui », commente Nathalie Mauret.

Cette réforme permettrait de dégager 33 milliards d’euros par an, mais le gouvernement va devoir faire beaucoup de pédagogie pour faire comprendre son projet. « Le mois de janvier rime avec danger », indique le journal Le Parisien, ce lundi 02 janvier. Dans ce contexte, auquel s'ajoutent également une forte inflation et une crise énergétique, les débats s’annoncent houleux. Les syndicats et les oppositions, notamment au sein de la Nupes, appellent au blocage. « Tous les syndicats sont unanimes pour s’opposer à cette réforme, CFDT comprise. (…) Quand on regarde ailleurs, on se rend compte que nous sommes les seuls à ne pas avoir fait cette réforme des retraites. (…) C’est une question comptable, on ne peut pas y échapper. Emmanuel Macron a été élu sur un programme de réformes et de modernisation, il ne peut pas laisser ce chantier en l’état », commente Jean-Michel Salvator.

Selon un sondage Odoxa, 67% des Français estiment que ce n’est pas une bonne réforme. Néanmoins, les Français semblent accepter l’idée de l’allongement de la durée de cotisation. « Pour le moment Emmanuel Macron à donner du sens », analyse Bruno Cautrès. « On revient vers une réforme tout à fait classique et, de ce point de vue là, il a beaucoup de mal à se différencier », ajoute-t-il.