· Claude Weill, chroniqueur politique
· François Miquet-Marty, président de Viavoice
· Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique
A trois mois du scrutin pour la fonction suprême, la campagne électorale s’intensifie. En ligne de mire pour les candidats ? Obtenir les fameuses 500 signatures d’élus obligatoires pour valider leur candidature. Simple formalité pour certains, mais véritable parcours du combattant pour les autres. Notamment depuis une loi datant de 2016 qui a tout changé. Avant 2016, seuls 500 parrains tirés au sort étaient rendus publics. A présent, tous les noms sont dévoilés. Ce qui met en difficulté certains candidats, comme Jean-Luc Mélenchon, qui réclame un retour à l’anonymisation des parrainages. Une proposition approuvée par le candidat Éric Zemmour et Marine Le Pen, mais récusée par les partis Républicains et Communistes, assurés d’obtenir leur parrainage.
Ces parrainages peuvent être obtenus auprès de 42.000 élus, entre les maires, les conseillers régionaux, les parlementaires et conseillers départementaux. Autre critère, les signatures doivent provenir d’au moins 30 départements. Or, la fin de l’anonyme freine les parrainages, car certains élus craignent que leurs choix soient mal interprétés. Certains candidats estiment même que ce parrainage est un frein démocratique. « D’un point de vue démocratique, personne ne serait satisfait qu’un des trois candidats qui sont tous au-delà de 10 % ne pourraient pas se présenter. Cela poserait un gros problème », analyse Claude Weill. Et de préciser : « Dans les communes, les décisions du maire sont toujours interprétées ».