Invités :
- Myriam Benraad, professeure en relations internationales à l’Université Schiller
- Hadrien Brachet, journaliste à « Marianne », en charge des question d’éducation
- Gilles Bornstein, éditoraliste politique pour France Info
- Marc Semo, journaliste, spécialiste des questions internationales
Après Arras, Bruxelles subit à son tour une attaque terroriste. Faut-il voir une onde de choc, une attaque qui s’est perpétuée dans la continuité de la première ? La réponse est positive. Selon Myriam Benraad, « il faut absolument réinscrire ces actes terroristes qui frappent la France et la Belgique dans un contexte géopolitique proche-Oriental en pleine implosion, avec l’agression préliminaire du Hamas du 7 octobre 2023, qui est inédite, en territoire Israélien et qui a fait des nombreux morts parmi les civils, suivie de la riposte Israélienne, elle-même vengeresse. […] On est dans une surenchère de la violence qui est indissociable des actes qui ont déjà frappé l’Europe » explique la spécialiste, précisant l’actuelle « hybridation des problématiques de djihadistes. »
Marc Semo subodore et pointe la responsabilité des plateformes qui gèrent les réseaux sociaux dans ce développent de la violence. « Il n’y a pas d’autoradicalisation, mais tout un ensemble d’informations qui circulent, de prêcheurs de haine en ligne, de contacts possibles. Le loup solitaire n’existe pas, il y a toujours un facilitateur, un lien qui donne la piste », rappelle-t-il.
Par la force des choses, les élèves sont désormais sensibilisés à la question des attentats, puisque, précise Hadrien Brachet, ils font, au moins une fois par an, des exercices « attentat intrusion. » La plupart des écoles seront, à terme, sûrement équipées de portiques de sécurité, ce qui était inconcevable il y a quelques années. Aujourd’hui, 56% des enseignants affirment s’autocensurer pour « éviter des incidents. »
À propos de l’attaquant de Bruxelles, l’assaillant cochait, selon Gilles Bornstein « toutes les cases ». Son profil, après l’assassin de Dominique Bernard, pose des questions et « doit interpeller tout le monde ».