Invités :
Tâm Tran Huy, journaliste politique à Public Sénat
Jean-Christophe Gallien, politologue et communicant politique
Antoine Comte, éditorialiste politique franceinfo tv
Tout change, mais rien ne change. Yaël Braun-Pivet conserve son perchoir. Après les trois tours de scrutin hier, la candidate sortante a été réélue à la présidence de l’Assemblée nationale. Il semble qu’elle ait bénéficié des voix Les Républicains. La gauche et son candidat André Chassaigne (NFP) crient au scandale mais la caravane macroniste passe. Quelle influence ce vote peut-il avoir sur le profil de celui ou de celle que, le moment venu, Emmanuel Macron appellera pour occuper le poste de Premier ministre, et surtout, former un gouvernement ? Pour Tâm Tran Huy, journaliste politique à Public Sénat, cette élection a été un moment éclairant expliquant qu’ « après le scrutin des législatives, on avait l’impression que la seule chose qui était claire était que le camp présidentiel avait perdu, et là on découvre que peut-être que non ». Elle pointe ainsi du doigt les difficultés que va avoir le NFP pour s’imposer à Matignon. De son côté, Antoine Comte qualifie le moment d'historique et aborde une alliance « bloc central et LR qui peut peut-être fonctionner », même s’il se questionne sur l’avis des Français par rapport à cette nomination, eux qui avaient placé le NFP en tête. Quant à Jean-Christophe Gallien, il voit la réélection de Yaël Braun-Pivet comme une pause de régime à l’intérieur de la Vème République avec un nouvel équilibre politique temporaire et historique. À propos de l’entente entre les LR et le camp présidentiel, elle dépasse largement une simple alliance législative et s’inscrit dans un pacte politique plus global.