Invités :
- Rachel Binhas, journaliste à Marianne
- Gaël Sliman, président cofondateur d’Odoxa
- Daïc Audouit, éditorialiste politique
Un Insoumis hérite du commandement de la prestigieuse Commission des Finances à l’Assemblée. Éric Coquerel a évincé le Rassemblement national au titre de président de l'une des huit commissions parlementaires, l’un des postes les plus convoités de l’Assemblée nationale. Ce député LFI élu sur le fil signe une première victoire pour le parti de Jean-Luc Mélenchon. « Je compte faire la différence avec les quinquennats passés et des présidents qui étaient compatibles avec les visions de la majorité » a déclaré l’ancien coordinateur du Parti de gauche. Le siège de président traditionnellement réservé à l’opposition est un des plus puissants du Parlement, presque un contre-pouvoir puisque la Commission des Finances contrôle le budget de l’État et son application et peut aussi ouvrir des commissions d’enquête. À ce titre, le président peut demander au ministère de l’Économie les déclarations fiscales de n’importe quelle entreprise ou particulier. Ce pouvoir dans les mains d’un Insoumis inquiète celui qui était le candidat du Rassemblement national à ce poste. « C’est des magouilles d’appareil » fustige Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme. Avec un endettement de l’État record et un déficit public au plus haut, le poste sera stratégique durant ce quinquennat alors que les propositions de La France Insoumise sont aux antipodes de la politique d’Emmanuel Macron.
Le président de la République va-t-il réussir son pari de gouverner sans majorité ? La majorité présidentielle doit plus jamais remanier son plan d’action pour parvenir à une politique de compromis et éviter une situation de blocage institutionnel qui paralyserait le pays.