Invités :
· Didier Pasamonik, directeur de la rédaction d’ActuaBD
· Patrick Mérand, ancien éditeur, auteur de livres sur Tintin
· Pierre Godon, journaliste
· Vincy Thomas, rédacteur en chef adjoint de Livres Hebdos
Le 39e album d’Astérix, baptisé Astérix et le griffon, sort en librairie le jeudi 21 octobre. Près de 5 millions d’exemplaires s’apprêtent à être mis en vente dans le monde entier, dont 3 millions à l’étranger. Les aventures du célèbre gaulois sont traduites en plus de 116 langues, dont 17 dès sa sortie. Un phénomène dans l’édition. Dans le monde entier, le héros de René Goscinny est véritable succès d’édition depuis l’après-guerre. Quelle est la recette de la réussite ? « C’est d’abord une formule magique de René Goscinny », estime Didier Pasamonik. « Il y a quelque chose d’immédiat et d’universel dans chacun de ses personnages », précise-t-il.
Depuis sa création, Astérix a été vendu à plus de 360 millions d’exemplaires. Soixante ans après, cette série continue de se vendre, en particulier à l’étranger, où elle bat de records. En Allemagne, 125 millions d’albums ont été vendus depuis sa création quasiment autant qu’en France. « Astérix a accompagné la construction européenne. Les Allemands se sont reconnus dans ces gaulois réfractaires. Les gags inventés par Goscinny sont universels », analyse Vincy Thomas. « Ce qui est fascinant, c’est que l’on peut projeter dessus les valeurs de son pays, celles que l’on veut. Ce n’est pas typiquement Français », précise Pierre Godon.
Véritable madeleine de Proust pour certains nostalgiques, Astérix séduit autant les petits que les grands. « Il y a un double degré de lecture. Les parents l’achètent parce que ça leur rappelle leur enfance et les enfants sont également imprégnés par l’univers d’Astérix de par les albums, mais aussi les séries, les jeux vidéo qui continuent de le faire vivre », décrypte Vincy Thomas.