Nos invités :
- Guillaume Daret, chef adjoint du service politique de France Télévisions
- Jean-Christophe Gallien, politologue et communicant politique
- Adrien Broche, responsable des études politiques chez Viavoice
C’était l’événement à quelques jours du scrutin des Européennes… Ce jeudi 23 mai 2024, Caroline Roux a arbitré sur France 2 le débat entre le Premier ministre, Gabriel Attal, et la tête de liste du Rassemblement National, Jordan Bardella. Alors que le RN caracole à 30% dans les sondages et que le camp de la majorité peine à rentrer dans la course, les deux hommes politiques ont rivalisé de punchlines et d’accusations sur la pertinence de leur programme respectif et sur le sens qu’ils souhaitent donner à l’Europe. Un duel de plus d’une heure qui a parfois tourné à la cacophonie mettant en perspective deux visions irréconciliables notamment sur les questions économiques et climatiques. Immigration, nucléaire, géopolitique, guerre en Ukraine… La fracture est nette entre les deux formations politiques. Avec une assurance déconcertante, Jordan Bardella a défendu les couleurs de son parti, martelant les quelques thèmes clés du RN : souveraineté nationale, sécurité et contrôle de l'immigration. En face, Gabriel Attal a partagé la vision pro-européenne d’Emmanuel Macron, plaidant pour une intégration plus profonde et une Europe unie face aux défis globaux. Cependant, son discours ne semble pas avoir eu l’effet escompté aux regards des électeurs. Ce débat a surtout favorisé la montée en puissance du Rassemblement National, renforçant sa position dominante dans les sondages. Tandis que Jordan Bardella consolidait son image de défenseur des intérêts français contre une Europe perçue comme technocratique, le Premier ministre peinait à convaincre une partie de l'électorat sceptique quant aux bénéfices de l'intégration européenne. Ce face-à-face pourrait bien marquer un tournant décisif, propulsant le RN vers une victoire aux prochaines élections européennes. En tête dans les sondages devant la liste Renaissance, Jordan Bardella dispose d’un avantage considérable. À gauche, Raphaël Glucksmann qui avoisine les 15% d’intention de vote challenge la liste de la majorité représentée par Valérie Hayer. Alors, le Rassemblement National a-t-il déjà gagné dans l'opinion ? La réponse avec nos invités.