Description

Nos invités :

  • Elena Volochine, grand reporter et ancienne correspondante en Russie
  • Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques 
  • Yves Bourdillon, journaliste au service International des Échos, en charge de l’Europe de l’Est 


Les inquiétudes montent en Ukraine alors que Vladimir Poutine fait tout pour répandre l’idée que les Ukrainiens sont derrière le terrible attentat de Moscou, perpétré le 22 mars 2024 dans une salle de concert près de la capitale. Bilan de cette  attaque sanglante ? 137 morts dont trois enfants et des centaines de blessés. Daesh a beau revendiquer l’assaut, le chef du Kremlin n’en démord pas, de quoi raviver de plus belle les tensions sur le front de guerre. Dans une allocution télévisée ce samedi 23 mars 2024, près de 20h après le drame, le président russe a pointé du doigt la responsabilité de l’Ukraine. « Ils ont tenté de se cacher en se dirigeant vers l’Ukraine, où selon nos informations, un chemin avait été préparé du côté ukrainien pour leur permettre de franchir la frontière » a-t-il affirmé en direct. Aucune allusion donc, à l’État islamique, qui a pourtant par deux fois revendiqué l’attaque. Il y a 15 jours, l’ambassade américaine en Russie avait d'ailleurs alerté d’un risque d’attentat islamiste imminent. Dans un document officiel, elle recommandait même d’éviter les grands événements comme les concerts. Une mise en garde, balayée d’un revers de main par Vladimir Poutine, trois jours avant la tuerie. « Les déclarations des Occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie ne sont que de purs chantages » avait-il déclaré. Toutes ces années, le chef du Kremlin n’a cessé de vanter des services secrets russes infaillibles. Au lendemain de l’attaque, leur efficacité semble remise en cause, même par la rue. Pour éviter d’être déstabilisé, Vladimir Poutine va tenter de capitaliser sur l’attentat. L’opposition redoute déjà un tour de vis et que le chef d’État en profite pour radicaliser un peu plus son pouvoir… Alors, faut-il s’attendre à une nouvelle escalade dans la guerre ? La réponse avec nos invités.