Invités :
- Alix Bouilhaguet, journaliste politique
- Sophie Vénétitay, professeure de SES et secrétaire générale adjointe du SNES-FSU
- Christophe Ferveur, psychologique clinicien à la Fondation santé des étudiants de France (Paris)
- Léopold Audebert, journaliste au service société
Le lundi 17 juin 2021, les élèves de terminales ont débuté l’épreuve de philosophie du baccalauréat, seule rescapée des épreuves en présentes avec le Grand Oral, de l’édition 2021, qui inaugure également la nouvelle formule proposée par la réforme Blanquer.
Avec la crise sanitaire, seule la philosophie et le Grand oral se tiendront en présentiel, les autres épreuves ont été substituées au profil du contrôle continu. Par ailleurs, cette année, l’administration a mis exceptionnellement en place certains ajustements pour faire preuve de « bienveillance » à l’égard des étudiants. Concernant la philosophie, seule la meilleure note entre le contrôle continu et l’épreuve du jour J sera conservée. Mais dans ce contexte, une question se pose : le bac est-il moins difficile qu’avant ?
« Il y a deux phénomènes. Il y a la crise sanitaire, qui fait que les épreuves ont été totalement adaptées et qu’il y a un filet de sécurité énorme. Ils ont vécu une année compliquée, donc c’est plutôt une bonne chose, explique Alix Bouilhaguet, journaliste politique France.tv. Et de poursuivre : Et puis, il y a aussi la réforme du bac, elle-même, qui fait qu’il y a désormais une portion congrue sur les épreuves et que l’on peut s’en sortir avec un très bon contrôle continu ».
Cette année marque la première année de la réforme Blanquer, pleine et entière. Cette nouvelle version du bac n’est pas toujours comprise par tous les parents. « Il y a un flou général sur l’information sur l’épreuve de cette année », explique Sophie Vénétitay, professeure de SES et secrétaire générale adjointe du SNES-FSU. Cette année, seule l’épreuve de philosophie et le Grand Oral se feront en présentiel. Pour l’année prochaine, les élèves devront également passer les épreuves de leurs spécialités, qui caractérisent ce « nouveau Bac ». Autre grande nouveauté de cette réforme, le Grand Oral qui se déroulera entre le 21 juin et le 2 juillet. Mais pour cette année de crise sanitaire, exceptionnellement, les candidats auront le droit de lire les notes qu’ils ont écrites juste avant de passer devant le jury. De plus, ils ne seront pas interrogés sur des parties du programme qu’ils n’ont pas étudié pendant l’année.
Génération télétravail ?
Par ailleurs, avec la crise sanitaire, beaucoup d'élèves ont dû travailler depuis chez eux. Peut-on parler d’une « génération télétravail » ? « Au contraire, il y a un effet régressif surtout avec le confinement. Il n'est pas sûr que ces jeunes aient développé une envie de travailler plus en autonomie. De plus, ils ont bien compris qu’il y aurait une certaine complaisance », explique Christophe Ferveur, psychologique clinicien à la Fondation santé des étudiants de France (Paris).