Invités :
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique France Télévisions
Richard Werly, journaliste correspondant France / Europe pour le média blick.fr
Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa
Quelques jours après sa nomination, Michel Barnier envisagerait un retour d’un ministère de l’Immigration, comme l’a fait savoir France info lundi 09 septembre. À Matignon, on temporise, même si on ne dément pas. En réalité cette mesure n’est pas nouvelle, 2007, un portefeuille similaire avait été créé par le gouvernement Fillon, lors de l’élection de Nicolas Sarkozy. Il avait finalement été supprimé trois ans plus tard. « C’est une référence directe », commente Nathalie Saint-Cricq. « Il y a un contexte qui est propice à des initiatives dures sur l’immigration », souligne Richard Werly.
Faut-il y voir une volonté de répondre une préoccupation des Français ou bien un clin d'œil aux députés du Rassemblement National ? « L’explication du choix de Michel Barnier comme Premier ministre tient à ce que pour le moment Marine Le Pen ne le fasse pas tomber », souligne Gaël Sliman. « C’est un gage envoyé au Rassemblement national ».
Une chose est sûre : cette annonce alimente les débats médiatiques depuis 24 heures. À gauche, on dénonce une alliance entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. « Rien ne peut se faire sans nous », a déclaré Jordan Bardella le 07 septembre 2024. « Le Rassemblement national joue sa partition et la joue plutôt bien », précise Richard Werly. « Il est logique dans leur itinéraire qu’il parle de cette manière là ».