Face à l’envolée des prix de l’énergie, le gouvernement cherche à apaiser la colère des consommateurs. En marge d’un déplacement en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron a rappelé l’urgence. Pour cela, l’État réfléchit à la mise en place d’un chèque carburant ciblé sur les catégories des plus modestes. Les bénéficiaires devraient ainsi justifier certains critères comme les revenus, la distance entre le domicile et le lieu de travail et leur accès aux transports en commun. Les détails de ce dispositif pourraient être dévoilés dans les jours à venir. Invité sur RTL, mardi 19 octobre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a assuré qu’aucune piste n’est exclue. « L’idéal, c’est d’avoir une aide directe, ciblée sur les personnes qui en ont besoin », a-t-il néanmoins nuancé.
A priori, la baisse des taxes semble exclue. « Cela va contre la transition écologique et la défense du climat que le gouvernement est en train de défendre », estime Carole Ferry. En effet, la baisse des taxes porterait fortement atteinte au signal prix et va donc à l’encontre de la transition écologique portée par le président de la République. « Si le gouvernement baisse les taxes sur le carbone, qui représentent 65% du prix à la pompe, les gens auront l’illusion que l’essence ne coûte pas cher. Cela n’incite donc pas à faire changer les comportements vis-à-vis de notre dépendance au pétrole. Le chèque carburant est une alternative qui permet d’être temporaire. Les gens se sentent aidés mais voient que le prix reste élevé », décrypte Jade Grandin de l’Eprevier.
Quelle solution ?
Néanmoins, l’identification des critères est un exercice périlleux et prendra du temps. A six mois de la présidentielle, le pouvoir d’achat est au cœur de la préoccupation des ménages. S’il veut prétendre à sa succession, Emmanuel Macron devra être réactif. « Le gouvernement doit trouver des mesures à la fois fortes et très rapides », indique Eve Roger.