Invités ?
Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie pour « Le Parisien - Aujourd’hui en France »
Jade Grandin de l’Eprevier, journaliste à l’Opinion, spécialiste des questions économiques
Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail, spécialiste du dialogue social
La grève se poursuit dans les raffineries TotalEnergies. Lundi 10 octobre sans la soirée, plus de 29% des stations-service du territoire étaient en difficulté, a affirmé la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Face à cette situation, le gouvernement hausse le ton.
Lundi 10 octobre, la première ministre, Elisabeth Borne a convoqué les ministres concernés afin de trouver une issue à ce conflit qui bloque le pays. « Un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays. Refuser de discuter, c’est faire des Français les victimes d’une absence de dialogue », a commenté l'entourage d'Elisabeth Borne, à l’issue de cette réunion de crise. « Nous restons extrêmement dépendants aux carburants fossiles et cela crée une fracture dans le pays car tout le monde n’a pas les mêmes accès aux transports en commun », explique Erwan Benezet.
Si aucune décision n'a été prise officiellement, mais le gouvernement en appelle à la responsabilité de tous, assurant qu’il poursuivrait « les mesures facilitant l'approvisionnement des stations ». « Le gouvernement prend sa part, mais il faut que les parties prenantes prennent leur responsabilité. Les entreprises et chefs d’entreprises concernés et les syndicats concernés. Le blocage n’est pas une façon de négocier », a assuré le président de la République, en marge d’un déplacement en Mayenne. « C’est un contexte politique très tendu. Emmanuel Macron marche sur des œufs. Il a cette peur d’une gronde sociale, peut-être qu’elle émerge un peu plus tôt que prévu », commente Erwan Benezet.