Description

C’est la rentrée… sans abaya – 4 septembre 2023

  • Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société à France télévisions
  • Adrien Brachet, journaliste en charge des questions d’éducation à Marianne
  • Gaël Sliman, président et co-fondateur de l’institut de sondage d’Odoxa

La question de l’abaya continue de diviser la classe politique. Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Gabriel Attal a annoncé au journal de 20h de TF1 le dimanche 27 août 2023, l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires. Lundi 4 septembre marque le début de l’année scolaire pour 12 millions d’écoliers français mais aussi, un nouvel épisode de canicule. Dans le sud-ouest, les températures devraient atteindre 40 degrés selon Météo France.

Dans ce contexte de forte chaleur, la question de l’abaya refait surface. L'abaya est une robe longue et ample qui dissimule les formes. Dans les établissements scolaires, il a trouvé de plus en plus sa place. Pour certains, ce vêtement est un signe religieux, pour d'autres, un vêtement de mode qui aide les jeunes femmes à supporter les températures élevées. 

Le ministre a tranché : il est interdit dans les écoles. Une décision claire qui ravit le syndicat national des personnels de la direction de l'éducation. « On nous demandait à nous, chef établissement, de juger si la tenue était religieuse ou non et il y avait un traitement différent en fonction des établissements. Maintenant, nous avons une position claire qui vient du ministère et qui va nous permettre de faire appliquer la loi. »

Gabriel Attal précise que des outils seront mis à disposition des établissements les plus concernés. « Je vais mettre en place, une procédure d'accompagnement humain, avec des équipes 'laïcité, valeur de la République' des rectorats, des formateurs laïcité qui se déplaceront dans les établissements qui en auront fait la demande. »

Le ministre de l’Éducation national et de la Jeunesse a chiffré les établissements concernés en France : 513. Sur RTL il déclarait « nous avons proposé aux chefs d’établissement concernés d’avoir du personnel formé qui pourront échanger avec les élèves concernés et leurs familles. »