- Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions d’environnement
- Nicolas Chateauneuf, journaliste au service science et environnement de France Télévision
- Marine Lamoureux, cheffe de rubrique à La Croix Hebdo, spécialiste des questions d’environnement
En France, 44 départements sont en vigilance canicule. De leur côté, l’Espagne et la Grèce sont confrontés à des inondations torrentielles. En Hexagone, les chaleurs dépassent les 30 degrés partout, sauf dans l’extrême nord du pays. Bien que l’on soit en septembre, la canicule est là, et se prolonge. Selon Frédéric Denhez, ces événements risquent d’être de plus en plus récurrents et imprévisibles. Il faut profiter de ce qui se passe pour interroger nos modes de vie. Nicolas Chateauneuf ajoute que si l’année est chaude, toute sa puissance ne s’est même pas encore exprimée pleinement. Pour Marine Lamoureux, il faudra commencer à s’habituer au dérèglement. Malgré des rapports du GIEC qui alertent à ce sujet depuis une trentaine d’années, la France a mis du temps à assimiler l'existance du réchauffement climatique. Climatisation en hiver, chauffage en été, pour la journaliste, à titre individuel, chacun est habitué à un « système de grand confort » dont il va pourtant falloir se départir. Certains chefs d’entreprises du CAC 40 devront aussi « y aller, et y aller franchement ». Gare à tomber pour autant tomber dans un discours « catastrophiste » Pour le journaliste de France Télévisions, les messages défaitistes sont inopérants. Ils peuvent même nourrir le discours climatosceptique, renforcer l’inaction, et, selon Marine Lamoureux, apporter de la sidération. Moins dépendre des énergies fossiles, adapter les habitations des grandes villes modernes au dérèglement, changer les infrastructures, sortir des transports polluants, sont des solutions qui existent, concrètes et enthousiasmantes.