Invités :
Marion L’Hour, journaliste à France Inter, ancienne correspondante à Londres, pour le Parisien
Ben Barnier, envoyé spécial à Edimbourg
Nathalie Lourau, directrice déléguée de la rédaction de Point de vue
Fabrice D’Almeida, historien professeur à l’université Panthéon Assas
Deux jours après la mort de la reine Elizabeth II, le prince Charles a été officiellement proclamé roi, samedi 10 septembre, à Londres. Le lendemain, le roi Charles III l’a de nouveau été dans les trois autres pays constitutifs du Royaume-Uni. Dans ce cadre, des cérémonies traditionnelles ont été tenues, à Édimbourg, Cardiff et Belfast. Vingt-et-un coups de canon ont été tirés dans les trois villes. Néanmoins, ces cérémonies ont connu quelques légers accrocs, notamment en Écosse. Des hués lors des saluts au roi ont été criés par des républicains écossais, ainsi que des slogans anti-monarchie à la fin de l’hymne national. C’est dans ce contexte de division que le nouveau monarque débute aujourd’hui son voyage dans les différents territoires du royaume. Charles III commencera par se rendre en Écosse où les référendums pour l’indépendance se multiplient depuis les années 1990. Puis, il ira en Irlande du Nord, engluée dans les questions de frontières depuis le Brexit. « Les indépendantistes ne sont pas si nombreux car la monarchie jouit d’une très grande popularité, même auprès des indépendantistes », commente Marion L’Hour. « En revanche, certains en profitent pour poser leurs pions », nuance-t-elle.
Après une traversée de l'Écosse de près de 300 km, le cercueil de la reine Elizabeth II est arrivé à Édimbourg, dimanche 11 septembre, en fin d'après-midi. La dépouille royale a passé la nuit dans la salle du trône du palais de Holyrood et sera conduite, ce lundi 12 septembre, à la cathédrale Saint-Giles, pour une cérémonie religieuse en son honneur, en présence du roi Charles III. Le public pourra venir se recueillir jusqu'à mardi.