Nos invités :
- Aline Gérard, cheffe adjointe du service éco-social de Ouest-France
Bertrand Martinot, économiste, expert associé à l’Institut Montaigne et spécialiste du marché du travail
Emmanuel Kessler, éditorialiste économique et politique
Des indemnités plus courtes et des conditions d’accès plus restrictives… Gabriel Attal annonce un nouveau durcissement des règles de l’assurance chômage visant à renforcer, selon lui, l'incitation au retour à l'emploi et à assurer la pérennité du système. Parmi les principales mesures, la durée d'indemnisation sera abaissée à 15 mois maximum contre 18 mois actuellement. De plus, une dégressivité des allocations sera introduite après six mois pour les cadres et les hauts revenus. Les conditions d'accès seront également durcies, nécessitant désormais six mois de travail sur les vingt-quatre derniers mois, contre quatre mois auparavant. Ces réformes suscitent des réactions mitigées, entre ceux qui saluent une nécessaire modernisation et ceux qui craignent une précarisation accrue des demandeurs d'emploi. Pour aller vers le plein emploi, le gouvernement serre une nouvelle fois la vis et ne fixe qu’un seul seuil : 57 ans. En deçà, l’indemnisation sera réduite, laissant sur le carreau les 55 et 56 ans, qui passent de 27 à 15 mois d’allocations, soit un an de couverture en moins. En déplacement dans l’Essonne, Gabriel Attal défend cette réforme : « Il faut qu’on assume d’avoir un modèle social plus tourné vers l’activité », affirme le Premier ministre. Pour Denis Gravouil, représentant à la CGT, ces mesures visent à faire des économies sur le dos des chômeurs. Aujourd’hui en France, un chômeur sur deux n’est pas indemnisé. Alors, quel regard porter sur cette énième réforme ? Doit-on y voir un acharnement de l’exécutif à l’égard des chômeurs ? La réponse avec nos invités.