Description
  • Nicolas Chateauneuf, journaliste Sciences et environnement 
  • Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie et des finances publiques pour Le Parisien-Aujourd’hui en France
  • Gaël Sliman, président co-fondateur d’Odoxa 

La COP 28 commence aujourd’hui à Dubaï, royaume du pétrole et un des plus gros émetteurs de CO2 par habitant. Faut-il s’offusquer ou se réjouir que cette conférence se déroule au cœur de ce qui ne va pas, et sans les présidents chinois et américains, deux plus gros pollueurs de la planète ? En tout cas, selon un sondage, pour 80% des Français, elle ne parviendra pas à ses objectifs, explique Gaël Sliman, qui parle d’un véritable sentiment de déclin du côté des habitants de l’Hexagone. Un bilan très sévère qui correspond à des attentes fortes. Pour tirer malgré tout un aspect positif de la situation, Nicolas Chateauneuf rappelle que Ahmed al-Jaber, président désigné de cette COP 28, possède un très grand réseau dans le milieu des énergies fossiles et détient également une compagnie leader dans le secteur des énergies renouvelables. « Il faut prendre tous ces gens-là et les inclure dans le processus de négociation. » Ce qui choque les Français, complète Erwan Benezet, est la valeur de l’exemple et le poids symbolique des agissements. « Si des personnes sont réunies pendant une dizaine de jours dans l'un des pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre (…) on va peut-être être moins à même de changer ses propres habitudes. » La technologie suffira-t-elle à nous sauver ? Pour l’instant, cette option reste à la marge, et la seule solution reste de sortir des énergies fossiles.