Description

Nos invités

  • Jeff Wittenberg, journaliste politique 
  • Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique 
  • Gaël Sliman, président et co-fondateur de l’institut de sondage Odoxa 


Coup de tonnerre… C’est toujours la sidération en France et en Europe après l’annonce choc d’Emmanuel Macron qui a prononcé ce dimanche 9 juin 2024 la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale suite à la victoire éclatante du Rassemblement National aux Européennes. Le chef de l'État se place de facto en leader de son camp en vue de ses élections législatives anticipées. Face à la montée en puissance du Rassemblement National et aux tensions croissantes au sein du pays, le Président n’a pas pris cette décision au hasard. Dans un discours empreint de gravité et de détermination, ce dernier a reconnu la nécessité de redonner la parole aux Français dans un contexte de crise politique profonde. Il a évoqué l'échec des réformes entreprises et la nécessité de restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions. Appelant à l'unité nationale, il a souligné l'importance de ce moment crucial pour redéfinir l'avenir de la France. Cette allocution marque un tournant décisif, ouvrant la voie à de nouvelles élections législatives et à une possible recomposition du paysage politique français. Dans la foulée, ce dernier a publié un message sur les réseaux sociaux dans lequel il rappelle la date des prochaines échéances électorales et renouvelle sa confiance aux électeurs, capables selon lui, « à faire le meilleur choix pour les générations futures ». Et de préciser qu’il n’est ému que par un seul intérêt : celui de notre pays qu’il « aime tant ». 

Du côté du Rassemblement National, c’est une toute autre ambiance. L’heure est à la célébration. Et après cette première victoire aux Européennes, Jordan Bardella vise désormais Matignon. Alors, la Jordan mania a-t-elle contribué à modifier la perception des électeurs au regard du RN ? À seulement 28 ans, le protégé de Marine Le Pen pourrait détrôner le record de Gabriel Attal en devenant à son tour Premier ministre. Militant FN dès 2015 en Seine-Saint-Denis, il grimpe progressivement les échelons du parti sous la tutelle de sa cheffe de file. Promu conseiller régional à 20 ans, il devient rapidement l’un des visages du Rassemblement National, habitué des matinales radio. Premier fait d'armes en 2019, la liste du RN arrive en tête aux élections européennes. Trois ans plus tard, soutenu par Marine Le Pen, il reprend les rênes du parti. Après une nouvelle victoire ce dimanche, les militants l’imaginent déjà à Matignon. Alors jusqu’où ira le RN ? La réponse avec nos invités.