Invités :
- Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association « Mémoire traumatique et victimologie » et auteure de « Le livre noir des violences sexuelles » chez Dunod
- Virginie Girod, docteure en Histoire, spécialiste des femmes et de la sexualité, auteure de « Les ambitieuses » chez M6 éditions.
- Arnaud Gallais, co-fondateur du collectif « Prévenir et protéger » et membre de la commission sur « Inceste et violences sexuelles faites aux enfants »
- Ludivine Demol, chercheuse et doctorante à Paris 8
Elle fait les gros titres du Figaro : « Alerte à la drogue du violeur » c’est ce qu’on pouvait lire vendredi 12 novembre 2021 sur la Une du quotidien. Le GHB est une drogue qui est de plus en plus présente dans les soirées étudiantes, comme à l’école de Commerce de Grenoble, à la fin du mois d’octobre. Sans goût ni couleur, le GHB est presque indétectable et pourtant les effets sont bien là. Paralysie, perte de conscience, les personnes droguées sont plus vulnérables que jamais sans aucune preuve pour se défendre. Aujourd’hui se tient à Bruxelles ainsi qu’en Grande-Bretagne, une manifestation de jeunes filles qui sont fatiguées de devoir faire attention à leur verre dans une soirée. Muriel Salmona, psychiatre, déplore « l’impunité » des drogueurs. Arnaud Gallais, co-fondateur du collectif « Prévenir et protéger », soutient que « la crainte principale de ces femmes est de ne pas être prises au sérieux. C’est la clef même du problème de société que l’on vit aujourd’hui, à savoir qu’on est dans une société dans laquelle on doit impulser une véritable culture de la protection » déclare-t-il.
Face à l’impuissance de l’État, des hashtags ont été créés sur les réseaux sociaux visant à boycotter des bars, des soirées ou bien la consommation d’alcool. « Les services policiers et médicaux sont débordés. Malheureusement, il faut impulser des moyens pour mieux prendre en compte la parole des victimes », affirme Virginie Girod, docteur en histoire, spécialiste des femmes et de la sexualité.