Invités :
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique
Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication politique à Sciences Po
Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Qui d’Éric Ciotti ou Valérie Pécresse sera le candidat officiel des Républicains à la prochaine élection présidentielle ? Depuis vendredi 3 décembre 2021, les militants sont invités à voter pour leur favori. Hier, le résultat du premier tour a créé la surprise avec notamment la percée d’Éric Ciotti, qui a comptabilisé 25,59% des votes et l’élimination de Xavier Bertrand, celui que tout le monde qualifiait de favori. « Éric Ciotti a eu la ligne droite, radicale. C’est la ligne qui l’emporte au sein des Républicains. C’est véritablement un choix idéologique », analyse Nathalie Saint-Cricq. Le candidat officiel sera investi samedi 4 décembre à 14 heures.
Ce résultat met aussi en lumière la radicalisation de l’électorat LR. « Éric Ciotti avait la ligne la plus claire et la plus détachée des autres. Il incarne aussi la nouveauté », analyse Philippe Moreau-Chevrolet. Cette élection n’a néanmoins pas entraîné l’engouement escompté. Aucun leader ne s’est démarqué et le prétendu favori a chuté. « Xavier Bertrand avait un atout, mais il s’est laissé entraîner vers le bas pour s’adapter au climat insufflé par Éric Zemmour », précise Alexandra Schwartzbrod. Dès l’annonce du résultat, Xavier Bertrand a immédiatement affiché son soutien à Valérie Pécresse.
Également soutenue par les deux autres sortants, Michel Barnier et Philippe Juvin, la candidate apparaît désormais comme la grande favorite. Et cette hypothèse inquiète la Macronie… « Un candidat modéré et acceptable pourrait rafler la mise, y compris au premier tour », analyse Philippe Moreau-Chevrolet.