Nos invités :
- Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique
- Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa
- Richard Werly, journaliste suisse, correspondant France/ Europe pour le média blick.fr
Plus de 7 millions de français ont suivi la prise de parole du président Emmanuel Macron en direct de l’Élysée mardi 16 janvier 2024. Il a notamment été question d’uniforme, de rémunération des fonctionnaires, et d’apprendre la Marseillaise aux élèves d’école primaire. À propos de ce dernier sujet, le Chef de la République a déclaré que ce chant faisait « partie de notre histoire » et que c’est en cela qu’il était « très favorable » à ce que les jeunes élèves l’apprennent. Ces propos sont-ils symptomatiques d’une certaine sémantique au sein de la présidence ? Invités à donner leur avis en plateau, nos experts ont en tout cas jugé que ce discours renvoie à des « messages appuyés sur l’ordre, l’autorité, et la droite. » La ficelle, «assez limpide », selon Gaël Sliman, serait de « récupérer des électeurs RN » après la récupération déjà importante d’électeurs LR. Cette stratégie va-t-elle fonctionner ? Interpellé, voire « stupéfait » par cette prise de parole quelque peu « anachronique », Richard Werly parle en tout cas d’une forme de « monarchie républicaine ». Jean Garrigues, lui, tempère ces réactions « extrêmement sévères » et « parfois un peu injustes » : « pourquoi lui reprocher que l’exercice ait duré plus de deux heures ? » Pour lui, cet exercice s’est avant tout inscrit dans la tradition de la Vème République. Ni plus, ni moins.