Description

Invités :

Clément Pétreault, directeur adjoint du magazine Le Point

Tam Tran Huyn, journaliste politique à Public Sénat, présentatrice des « Questions au gouvernement »

Hadrien Brachet, journaliste politique à Marianne

Laure Salvaing, directrice générale de Verian France

Dans une interview accordée au journal Le Point, Edouard Philippe a annoncé qu’il serait candidat à la prochaine élection présidentielle. Un sens du timing qui interroge alors qu’Emmanuel Macron peine à nommer un nouveau Premier ministre. Dans son entretien, l’ancien Premier ministre évoque également la possibilité d’une élection anticipée. « C’est une manière aussi d’enterrer Emmanuel Macron », commente Clément Pétreault. « Il considère que rien de bon ne pourra sortir de cette cohabitation et que tout cela n’a pas d’issue heureuse ». Une chose est sûre : cette annonce libère la parole. Invité sur le plateau des 4 Vérités, Eric Ciotti a notamment appelé au départ du président.  « Il y a une certaine surenchère. Néanmoins, le risque pour Emmanuel Macron est de liguer les oppositions contre lui », souligne Hadrien Brachet. « En ne voulant pas révéler tout de suite le Premier ministre, Emmanuel Macron se met lui-même dans la difficulté ».

« Ce que je proposerai sera massif », a affirmé l’ancien locataire de Matignon dans ce même entretien. « C’est un discours traditionnel d’une droite qui se veut gestionnaire et qui sait tenir les finances publiques. On sait qu’Edouard Philippe n’a pas besoin de faire ses preuves sur le plan de la rigueur budgétaire et cela peut rassurer les gens », commente Clément Pétreault. « Il compte capitaliser sur cette image d’homme de rigueur ».

Dans l'opinion, Edouard Philippe apparaît comme un des favoris pour prétendre à l’Elysée, devant Jordan Bardella et Marine Le Pen. « L’enjeu politique pour lui est d’installer un match avec Marine Le Pen. Sa conviction est que Marine Le Pen ne sera pas battue sur les questions morales mais sur les questions du sérieux et du programme. (…) La difficulté pour Edouard Philippe est à la fois d’aller récupérer cet électorat de droite dont il a besoin pour décoller, tout en sachant se montrer assez centriste pour pouvoir aller chercher les électeurs de centre gauche, dans le cas d’un second tour », décrypte Hadrien Brachet.