- Bérengère Bonte, journaliste et auteure de « Le Sioux »
- Neïla Latrous, journaliste au service politique de France Info radio
- Marie Gariazzo, directrice adjointe du département Opinion à l’IFOP
- Alix Bouilhaguet, éditorialiste à France Info
Édouard Philippe lance un nouveau parti politique : Horizons. Ce nouveau parti dans le sillage politique peut-il faire de l’ombre à Emmanuel Macron ? Chez les macronnistes comme dans le camp de droite, cette nouvelle offre inquiète.
Nouvelle trajectoire dans la vie politique d'Édouard Philippe. Face à 3000 personnes, l’ancien Premier ministre finit par lever le voile sur son nouveau parti : une nouvelle ligne d’horizon pour voir loin. Son ambition en 2022 ? Faire en sorte que le président de la République, Emmanuel Macron, soit réélu. Ce nouveau parti de droite permet aussi de servir ses ambitions personnelles à l’instar de certains cadres de la majorité.
Pour Alix Bouilhaguet, les macronnistes n’ont pas d'inquiétude à avoir puisque la victoire d’Emmanuel Macron est la condition pour assurer la pérennité de son parti et retrouver son leadership après 2022. Avec une droite bancale et un candidat en tête qui n’arrive pas à convaincre, Édouard Philippe souhaite rassembler la droite LR et apporter une alternative inédite. Pour Bérengère Bonte, ses ambitions sont claires : l’Élysée pour gouverner, assurer son come-back dans l’espoir de « peser » dans la sphère politique.
Lors de son discours, une prise de position à double tranchant. L’ancien Premier ministre et maire du Havre souhaite « remettre de l’ordre dans les comptes et dans la rue » visant directement les défaillances du quinquennat Macron. Personnalité politique préférée des Français, il est pourtant à l’origine de nombreuses décisions qui ont crispé les citoyens notamment celle de la taxe carbone, l’élément déclencheur du mouvement des Gilets jaunes. Celui qui a été pointé du doigt pour sa communication brouillonne et une succession d’annonces tardives, peut-il être le trait d'union pour réconcilier Emmanuel Macron et le camp de droite face à la montée du phénomène Zemmour ?