Invités :
- Nathalie Moret, journaliste politique pour le groupe régional de presse Ebra
- Jean-Michel Salvator, journaliste-chroniqueur pour le Parisien week-end
- Bruno Cotrès, politologue-chercheur au CEVIPOF et CRNS et enseignant à Sciences Po
Après la décision de la Première ministre d’utiliser le 49-3 pour sa réforme des retraites jeudi 16 mars dernier, les réactions ne se sont pas fait attendre à l’Assemblée nationale. Deux motions de censure ont été déposées, par le groupe centriste et indépendant LIOT et par le Rassemblement National. Les députés doivent voter ce lundi 20 mars 2023 à 16h. Élisabeth Borne, fragilisée mais qui « assume d’être un fusible », sera-t-elle encore Première ministre ce soir ?
Le sort de la réforme des retraites est en partie entre les mains des députés Républicains. En effet, la moitié au moins des Républicains doivent voter pour une des deux motions de censure, soit 30 députés, pour qu’elle atteigne la majorité absolue. Si les chances pour qu’une trentaine de députés des Républicains votent pour une motion de censure semblent faibles, le vote se fait à bulletin secret et après un week-end où tous les députés sont allés sur le terrain à la rencontre des français, qui rejettent cette réforme en grande majorité. Dans le cas où l’une des motions de censure est votée, Élisabeth Borne devra présenter la démission de son gouvernement et rejeter cette réforme. Dans le cas contraire, la réforme des retraites sera définitivement adoptée.