Invités :
- Jean-Baptiste Marteau, journaliste au service politique de France Télévisions
- Rachel Binhas, journaliste indépendante
- Yasmina Jaafar, président de la Ruche Média et journaliste à Franc-Tireur
Jeudi 17 mars, Emmanuel Macron dévoilait les grandes lignes de son programme dans une conférence de presse particulièrement attendue. Le candidat sur le tard qui refuse encore de débattre avec ses adversaires, a défendu son projet pour un nouveau quinquennat. Ce programme est-il le prolongement de son mandat ? Le président sortant a exprimé sa volonté de construire une nouvelle société à horizon 2027 avec une trentaine de mesures qui font grincer des dents l’opposition.
Largement en tête dans les sondages, Emmanuel Macron affiche des objectifs dès plus ambitieux avec entre autres, le plein emploi dans cinq ans, une France plus indépendante face au « retour des crises et de la guerre » pour être « plus heureux et plus forts tous ensemble ». Dans l’éventail de propositions soumises par le candidat à sa propre succession, la retraite à 65 ans s’accompagne côté recette d’une baisse d’impôts de 15 milliards en cinq ans, côté dépenses, de 50 000 recrutements dans les Ehpad. Parmi les propositions qui tendent ses adversaires à gauche, celle de l’obligation pour les bénéficiaires du RSA d’avoir une activité de 15 à 20 heures par semaine. Armée, frontières, réformes sociétales … sur ce pan, le président n’ambitionne pas de changements et se cantonne à sa politique actuelle qui se résume à la généralisation du Service National Universel, le durcissement des titres de séjour avec le passage d’un examen de français ou encore l’organisation citoyenne sur la fin de vie. Alors, programme de droite ou de gauche ? « Je m’en fiche présidentiellement » argue le candidat LREM tandis que ces adversaires y ont vu une tendance à droite.