Invités :
- Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
- Nicolas Prissette, journaliste politique et directeur du média en ligne Fondamental.fr
- Gilles Bornstein, éditorialiste politique à France Info
Dernière ligne droite avant le premier tour de la présidentielle qui ouvrira ses bureaux de vote dans 13 jours. Les instituts de sondages tablent sur le même scénario qu’il y a 5 ans, dans lequel s'étaient affrontés Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur le round final. La candidate du Rassemblement national perçoit un regain de popularité qui se ressent dans les intentions de vote, motivées par un programme centralisé sur le pouvoir d’achat. Au vu de ce revirement de situation dans l’opinion publique, Emmanuel Macron jusqu’ici candidat passif aurait lâché à ses troupes « Faites gaffe à Le Pen ». La cheffe de file du RN, peut-elle menacer la réélection du Président Macron ?
Ce week-end, Marine Le Pen était de passage en Guadeloupe pour participer à une émission télé, interrompue en plein direct par des manifestants indépendantistes. Suite à cette altercation, la candidate du RN a été exfiltrée de l’hôtel protégée par son garde du corps sous la huée et les invectives des protestataires créoles. Cette séquence rappelle la venue avortée de son père qui n’avait même pas pu poser un pied sur le tarmac envahi par des milliers de manifestants, il y a 35 ans. Si à son arrivée, Marine Le Pen avait bénéficié d’un accueil chaleureux de ses militants locaux à l’aéroport de Pointe-à-Pitre, l’engouement autour de la candidate a été de courte durée. Annulée puis finalement reportée, sa visite sur le marché de Sainte-Anne fut mouvementée malgré sa volonté de faire campagne dans ce lieu symbolique. Quelles sont les limites de la dédiabolisation de Marine Le Pen soulevées par l’incident en Guadeloupe ? Cette question fait monter l'inquiétude au lendemain de la présidentielle si elle devait remporter les suffrages.