Invités :
Driss Ettazaoui, vice-président de l’association des maires Villes et Banlieues
Emilie Zapalski, experte en communication politique, fondatrice de l’agence Emilie Conseil
Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion pour l’institut de sondages Ipsos
Mathieu Zagrodzki, chercheur au CESDIP, spécialiste des questions de sécurité
Quatre mois après les émeutes qui ont embrasé la France, en juillet dernier, suite à la mort de Nahel, tué par un policier après un refus d’obtempérer, la Première ministre a annoncé, jeudi 26 octobre, à La Sorbonne une première salve de mesures régalienne visant à rétablir l’ordre. Parmi les annonces phares ? Un fond de 100 millions d’euros pour la reconstruction, la multiplication par cinq des amendes pour non-respect du couvre-feu pour les mineurs mais aussi l’encadrement des délinquants par des militaires et le renforcement de la police municipale. « Il y a des mesures qui nous interpellent. Nous nous posons notamment la question des moyens, de la faisabilité, notamment sur celle des forces d’actions républicaines », réagit Driss Ettazaoui. « Certaines mesures vont dans le bon sens, sur d’autres nous sommes un peu plus réservés ».
Elisabeth Borne doit faire de nouvelles annonces, ce vendredi 27 octobre. Elles seront notamment axées sur le volet social. « Le message est clair. Le gouvernement n’a pas voulu mixer les mesures régaliennes avec les mesures sociales pour ne pas brouiller le message sécuritaire qui s’adresse en majorité à un électorat de droite. Tout laisse à penser que nous allons assister dans les mois qui suivent à une surenchère sécuritaire », commente Stéphane Zumsteeg.