Invités :
- Bérengère Bonte, journaliste et auteur de la biographie sur Édouard Philippe « Le sioux »
- Anne Bourse, grand reporter au service politique de France Télévisions
- Nicolas Prissette, directeur du média en ligne Fondamental.fr
J-4 avant le second tour des législatives. Alors qu’Emmanuel Macron est au coude à coude avec la NUPES de Jean-Luc Mélenchon, le chef de l’État appelle au « sursaut républicain » face au risque de désordre. Une allocution qui n’a pas manqué de faire réagir le chef de file de la nouvelle union des gauches. « Ni abstention, ni confusion mais clarification » : c’est la devise d’Emmanuel Macron sur cette dernière ligne de la campagne législative pour obtenir la majorité présidentielle.
Sur la forme, cette prise de parole visant à mobiliser les électeurs quelques minutes seulement avant d’embarquer dans l’avion présidentiel en direction de la Roumanie, divise. Accusé de surjouer son rôle de médiateur international et d’instrumentaliser sa posture de chef de guerre pour gagner des voix à seulement quatre jours du second tour, Emmanuel Macron aurait-il mal calculé son coup de force pour inverser les tendances électorales tandis que la majorité ne cherche pas à promouvoir son bilan mais à agiter le chiffon rouge de la NUPES ?
Depuis son meeting à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a commenté cette intervention qu’il qualifie de « mode à la Trump ». Le premier adversaire de la majorité présidentielle n’a pas tardé à réagir au tacle lancé par le président de la République. Depuis la présidentielle qui s’est jouée dans un mouchoir de poche, le chef d’orchestre de La France Insoumise s’est engagé dans un bras de fer contre la surreprésentation du camp LREM. Sur le front des campagnes législatives contre un Emmanuel Macron sur le front de guerre en Roumanie, qui gagnera la bataille électorale ?