Description

Invités : 

  • Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération 
  • Bérengère Bonte, journaliste, auteure et réalisatrice 
  • Julien Nény, journaliste à France Télévisions chargé du suivi de la droite 


A peine qualifié au second tour, Emmanuel Macron aurait-il entendu les doutes et les craintes des Français face à la montée massive des extrêmes ? Le président sortant s’est dit prêt à édulcorer la mesure phare de son programme centré sur les retraites à 65 ans. Plus que 12 jours avant le second tour dans une élection où chacun des deux candidats animent les passions. Au coude à coude avec Marine Le Pen, le leader LREM veut « enrichir son programme » en réaction à la réforme la plus controversée du Président-candidat. Dans le Nord-Pas-de-Calais, c’est la proposition qui suscite le plus d’incompréhensions des habitants. Alors que la mesure divise, Emmanuel Macron lâche du lest pour contrecarrer la progression de la cheffe de file du RN et envisage dès à présent un départ en retraite à 64 ans. Face aux électeurs, il insiste sur une réforme progressive retardée de 4 mois par an à partir de 2023. Le Président sortant n’exclut pas un référendum sur la question épineuse des retraites s’il est élu.   


Si l’opposition raille ce revirement stratégique d’Emmanuel Macron, les électeurs de gauche seront-ils sensibles au recul de la mesure polémique ? Les deux candidats abattent leurs dernières cartes pour gagner l’électorat de gauche : retraite à 60 ans pour Marine Le Pen contre un départ à 64 ans chez Emmanuel Macron. Cette réforme équivoque à seulement quelques jours du scrutin peut-elle conduire le président en campagne à sa perte ? L’extrême droite portée par le Rassemblement National de Marine Le Pen peut-il l’emporter ? Analyse d’un entre-deux décisif à la faveur des extrêmes.