Invités :
Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors
François Beaudonnet, éducateur en chef de la rédaction européenne
Valérie Drezet-Humez, cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France
Phuc-Vinh Nguyen, chercheur en politique énergétique à l’Institut Jacques Delors
Mercredi 14 octobre, la présidente de la Commission européenne, Ursula Van der Leyen a prononcé son discours « sur l'état de l’Union ». L’objectif ? Prévoir des mesures d'urgence pour répondre à la crise énergétique qui touche l’Europe de plein fouet, alors que la guerre en Ukraine se poursuit. Parmi les annonces majeures : un plafonnement des super-profits, qui rapporterait 140 milliards d'euros aux Etats membres de l’UE. « La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont révélé l’Union, sa capacité et son agilité à réagir », commente Valérie Drezet-Humez.
Dans le sillage des sanctions économiques annoncées contre la Russie et Vladimir Poutine, la présidente de la Commission européenne a également abordé la question de l’indépendance énergétique de l’Europe. « Cela s’inscrit dans la droite ligne de la crise du Covid-19. On identifie nos dépendances. C’est une ligne de force que l’on retrouve en Europe ces dernières années, qui consiste à dire : 'peut-on décider nous-mêmes de notre avenir' », ajoute Valérie Drezet-Humez.
Dans ce cadre, Ursula Van der Leyen, a notamment annoncé que l’UE allait constituer « des réserves stratégiques » des matières premières « critiques » pour son industrie, comme les terres rares et le lithium, dont l'offre mondiale est actuellement contrôlée par la Chine, afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement. « Pour pouvoir réindustrialiser l’Europe, cela prend du temps. C’est très important que l’UE puisse se pencher sur ces questions-là. La transition énergétique ne pourra pas se réaliser si elle ne les a pas anticipées », affirme Phuc-Vinh Nguyen.