Invités :
Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle
Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges
Maud Descamps, journaliste au service économie
Mercredi 14 octobre 2022, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé une prolongation du dispositif du bouclier tarifaire en 2023 pour les ménages. Moins généreux que le plafonnement actuel, la hausse passera ainsi à 15 % pour le gaz en janvier, puis l'électricité en février. En parallèle, le dispositif du chèque énergie sera également élargi afin de cibler les ménages les plus modestes. Ainsi, ce dispositif devrait profiter à douze millions de ménages, contre six jusqu’à présent. « On n’arrive pas à sortir des ordres de grandeur du quoi qu’il en coûte du Covid-19, mais cela concerne tous les pays européens », analyse Gaëlle Macke.
Face à la flambée des prix, le gouvernement appelle à faire des économies, notamment en multipliant les « éco-gestes » citoyens. « C’est la fin de l’abondance », a déclaré Emmanuel Macron, début septembre. « Même en cas d’hiver très rude, baisser de 1° le chauffage général permettrait de maintenir le cap. Mais il faudrait que cela soit respecté par tout le monde », explique Gaëlle Macke. Selon elle, il faudra une vaste campagne de communication pour encourager à plus sobriété.
Une chose est sûre : tout le monde semble prêt à jouer le jeu. « Il faudra aussi que les entreprises montrent l’exemple. Cela pourrait être un déclencheur », ajoute Maud Descamps. Néanmoins, toutes n’ont pas la même capacité à réduire leur consommation. Pour certaines, la facture énergie va plus que doubler, risquant même la faillite.« La plupart des entreprises n’ont pas le bouclier tarifaire. Elles voient déjà les prix augmenter. C’est très difficile pour les petites entreprises qui ont des marges très peu élevées », précise Emmanuel Duteil.