Un an pile après l’assassinat de Samuel Paty - le professeur d’Histoire-Géographie décapité près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet - une série d’hommages sont prévus dans les collèges et lycées de France vendredi 15 octobre. « Les écoles et établissements pourront organiser une minute de silence et consacrer une heure de cours à un temps d’hommage et d’échanges, dont le contenu sera laissé au choix des équipes », a annoncé le ministère de l’Éducation nationale, qui n’a néanmoins pas voulu rendre cela obligatoire. « C’est fondamental de rappeler les messages auxquels le professeur Samuel Paty était attaché c’est-àdire le dialogue », a estimé Marlène Schiappa, invitée des 4 vérités sur France 2 le jeudi 14 octobre.
Sur l’enseignement de la laïcité, la ministre déléguée à la Citoyenneté ne souhaite pas « donner des injonctions aux professeurs ». « Je ne suis pas enseignante. Je sais à quel point c’est difficile », a-t-elle affirmé.
À Ollioules, dans le sud-est de la France, le maire de la commune souhaitait renommer l'actuel collège des Eucalyptus en « Samuel Paty ». Mais face au refus des enseignants, élèves et parents, le projet a finalement été avorté. « Je comprends les gens qui ont peur. La menace est toujours là, elle est vivace. Mon travail au sein du ministère de l’Intérieur est de faire en sorte que les gens aient de moins en moins peur. C’est un travail difficile, de longues haleines. On dissout les collectifs, on a fermé plus de 670 lieux de radicalisation. Il y a une action résolue de l’État. Le ministre de l’Intérieur a demandé au préfet d’être vigilant à l’approche des commémorations », a expliqué la ministre. Selon elle, la menace islamiste est « une des priorités de l’action de notre pays ».
La majorité s’élargit ?
À six mois du scrutin présidentiel, Édouard Philippe a lancé dimanche 10 octobre, au Havre son propre parti politique baptisé « Horizons ». Son objectif ? Créer une « nouvelle offre politique ». L’ancien Premier ministre a toutefois annoncé qu’il soutiendrait Emmanuel Macron pour la prochaine élection présidentielle. Lors de cette annonce, étaient notamment présents des représentants de la majorité. « La majorité présidentielle doit rester unie et toujours s’élargir », estime Marlène Schiappa et de poursuivre : « Si des organisations ou des personnalités veulent rejoindre la majorité, que ce soit par d’autres biais, c’est toujours positif ».