Description

Invités : 

Etienne Leenhardt, chef du service politique étrangère, ancien correspondant à Washington
Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales
Dominique Simonnet, écrivain et journaliste, spécialiste des États-Unis

Emmanuel Macron achève, ce vendredi 02 décembre, son voyage diplomatique aux États-Unis. La veille, le président de la République et son homologue américain ont célébré « l’amitié » franco-américaine, lors de leur allocution commune. « Il nous faut savoir redevenir frères d’armes », a ainsi appelé Emmanuel Macron, en marge de leur rencontre bilatérale à huis-clos, dans le Bureau ovale. Alors que le conflit en Ukraine se poursuit depuis maintenant neuf mois, il espère bâtir un « agenda d’ambition et d’espoir » avec Washington. Pour Joe Biden, il s’agit de la première visite d’État que reçoit le président américain depuis le début de son mandat. « Il est important de réaffirmer les valeurs démocratiques, des choses essentielles comme la liberté. (…) On aurait tort de considérer cela comme une posture », commente Dominique Simonnet. Une chose est sûre : cette visite est également un « bon coup diplomatique », pour le locataire de l’Élysée.

Outre la guerre en Ukraine, un des sujets abordés était économique avec le programme industriel américain, « Inflation Reduction Act ». Une politique qu’Emmanuel Macron juge trop protectionniste et « super agressive » vis-à-vis de la France et de l’UE. Pour l’heure, le gouvernement américain ne semble pas enclin à changer sa position. « La vraie réponse, c’est l’Europe. À son retour, Emmanuel Macron va devoir lancer un grand plan à l’échelle européenne pour répondre à ce défi américain », estime Dominique Simonnet. « En Europe, on n’a pas mis en place les outils nécessaires pour aider nos entreprises à la hauteur des Américains », précise Anthony Bellanger.