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Les dirigeants du G20 se réunissent pour un sommet de deux jours organisé à Bali les 15 et 16 novembre. Le rendez-vous a notamment été marqué par la rencontre entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois, Xi Jinping. Les deux chefs d'État se sont entretenus pendant un peu plus de trois heures, sur fond de tensions. Dans la nuit du mardi 15 novembre, Emmanuel Macron s’est également entretenu avec le dirigeant chinois. Le Président français a appelé son homologue chinois à « unir » leurs « forces » contre la guerre en Ukraine, soulignant que la « stabilité » du monde était aussi dans « l’intérêt » de la Chine. « Il y a toujours une part de théâtre, de mise en scène dans ces rencontres. Mais on a l’impression que c’est la fin de la forteresse assiégée de la part de la Chine. (…) On a l’impression d’un renouveau », commente François Bougon.

En l’absence de Vladimir Poutine, la Chine sort gagnante de ce sommet. C’est le retour du G2, entre la Chine et les États-Unis. « Cette guerre en Ukraine n’arrange ni la Chine, ni les Etats-Unis. Il y a peut-être une solution à venir dans une entente entre les Chinois et les Américains », analyse Anthony Bellanger. L’Europe doit maintenant trouver sa place. Après plusieurs décennies de tensions économiques et diplomatiques, il semblerait qu’une nouvelle voie soit possible. « Ce qui nous intéresse, c’est la nature du pouvoir chinois », estime Valérie Niquet. « C’est très compliqué de se positionner entre ces deux puissances ». 

Une chose est sûre : les signaux ne sont pas très bons pour Vladimir Poutine, plus isolé que jamais. « Il est de fait écarté de cette réunion. On ne voit pas quelle victoire il peut en tirer. Les signaux qu’envoie Xi Jinping ne sont pas très positifs pour le Kremlin », François Bougon.

Néanmoins, certains points de dissension demeurent entre les deux plus grandes puissances du monde, notamment Taïwan, les routes commerciales ou encore les étrangers proches. « Les Américains et les Chinois vont devoir faire preuve de beaucoup de diplomatie pour se comprendre, se parler et tenter de trouver un vade mecum », explique Anthony Bellanger.