Nos invités :
- Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique
- Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche
- Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa
Mardi 30 janvier 2024, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale devant l’hémicycle. Pendant 1h15, le Premier ministre a déployé quelques mots clefs, notamment « autorité », mais aussi « déverrouiller, débureaucratiser, désmicardiser ». A-t-il convaincu ?
Alix Bouilhaguet a été frappée par le fait qu’il s’agissait d’un « bon discours, quoique d’un discours de début de mandat », avec un style plutôt « vif, incisif et vivant ». La manière de s’adresser aux français a quant à elle été selon elle plutôt efficace. Cependant, l’éditorialiste a aussi lu une idéologie macroniste déjà scandée il y a 6 ans. Serait-ce un aveu d’échec que de la redire comme si rien n’avait évolué ?
Une partie de ce discours s’adressait en tout cas clairement, selon Nicolas Prissette, à une partie de l’électorat sénior d’Emmanuel Macron. Pourquoi s’adresser à eux ? Notamment car les élections européennes arrivent à grands pas et qu’elles mettront en concurrence Jordan Bardella et Gabriel Attal, estime l’éditorialiste.
« Dynamique, sympathique, compétent, charismatique » : telles sont les qualités qui sont attribuées à Gabriel Attal, cite en tout cas Gaël Sliman, rapportant le sondage réalisé par Odoxa mardi 30 janvier. Ces qualificatifs sont exactement « le calque inverse » de ce que les Français disaient d’Élisabeth Borne. Un Premier ministre qui n’a jamais été aussi populaire.