Description

Nos invités

  • Cyril Graziani, chef du service politique 
  • Jannick Alimi, éditorialiste politique 
  • Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa


À sa nomination, sa promesse était forte… Gabriel Attal, parachuté Premier ministre succédant ainsi à Élisabeth Borne, a fait son entrée à Matignon il y a quelques mois. C’est le plus jeune titulaire à avoir accédé à ce poste en France. Véritable arme anti Bardella, cela devait être un nouveau souffle pour le quinquennat. Dès son arrivée à Matignon, l’espoir du gouvernement Macron avait frappé fort en s’adressant à « la France qui se lève tôt et qui travaille », cette classe moyenne trop souvent oubliée, selon lui. « Déverrouiller », « Désamicardiser », « Débureaucratiser »… Telle est la feuille de route synthétisée en quelques mots clés de Gabriel Attal pour tenter de dépoussiérer l’exercice du grand oral et pour dessiner un programme. D’abord, valoriser le travail pour qu’il paie mieux à commencer par les bas salaires. Le système sera réformé. Pour les fonctionnaires, le mérite sera intégré à la rémunération. Du côté du RSA, il opte pour la généralisation en 2025 des 15 jours d’activité pour toucher l’allocation. Ce qui n’a pas manqué de susciter les réactions à gauche qui considère la stratégie Attal comme rétrograde et désuète. En effet, le Premier ministre insiste sur l’autorité. Ce qui implique par exemple, la création des travaux d'intérêt éducatif pour les mineurs délinquants de moins de 16 ans. Et pour les parents de ces jeunes perturbateurs, des travaux d’intérêt général auxquels s’ajoute une lutte renforcée contre l’immigration illégale et le trafic de drogue. Alors, qu’en est-il aujourd’hui ? En déplacement à Viry-Châtillon où un jeune adolescent a été tué à quelques mètres de son collège, le Premier ministre est attendu au tournant pour parler sécurité. C’est cette ville d'Essonne, frappée par l’horreur, que Gabriel Attal a choisi pour débuter son 100e jour à Matignon avec deux mots d’ordre : autorité et laïcité. Ce dernier devrait dans la foulée faire un discours formel sur le parvis de l’hôtel de ville, allocution de la plus haute importance dans laquelle il s’apprête à faire plusieurs annonces très concrètes. En effet, l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse devrait évoquer l’accompagnement des jeunes d’un point de vue scolaire, mais aussi soulever la responsabilisation des parents. Mais c’est surtout le volet de la sécurité qui intéresse l’opposition, à l’instar de Marion Maréchal. Face à la vague de violence qui sévit chez les jeunes, le Premier ministre devrait proposer des solutions avec notamment des sanctions plus fortes pour les mineurs qui commettent des exactions, ce qu’il avait appelé auparavant le « tu casses tu payes » dans son discours de politique générale. Tout cela pourrait prendre la forme d’une grande concertation, sorte de grenelle sur les violences des mineurs, à l’image de ce qui avait été fait en 2019 sur les violences conjugales. Bilan des 100 jours d’un Premier ministre sous le feu des projecteurs avec nos invités.