Invités :
Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique
Nicolas Prissette, éditorialiste à la Tribune Dimanche
Emmanuel Kessler, directeur des rédactions économiques de Prisma Média, ancien président de Public Sénat
À 34 ans, Gabriel Attal succède à Élisabeth Borne à Matignon et devient le plus jeune Premier ministre sous la Ve République. Après vingt mois à la tête du gouvernement, Élisabeth Borne quitte ses fonctions en assumant son bilan. Macroniste de la première heure, le nouveau locataire quitte le ministère de l’Éducation qu’il occupait depuis juillet 2023. Parmi ses priorités ? Les classes moyennes, le dialogue social et l’éducation. « J’emmène avec moi, ici à Matignon, la cause de l’école », a-t-il déclaré sur le perron. « C’est le choix de la jeunesse. Il y a un changement générationnel. Il a le charisme politique. Élisabeth Borne est restée professionnelle mais n’a pas réussi à imprimer. Chez Gabriel Attal, il y a eu tout de suite, lorsqu’il est arrivé au ministère de l’Éducation nationale, le sens de la formule, le flair de ce qui fait les centres d’intérêts des Français. C’est un acte politique assez fort », commente Emmanuel Kessler.
À peine promu, Gabriel Attal s’est directement rendu dans le Nord Pas de Calais, pour aller à la rencontre des sinistrés des inondations. « Gabriel Attal va obliger les autres à passer à autre chose. On sait qu’il a du savoir-faire. La question c’est de savoir, s’il a du faire-savoir. Pour l’heure il n’a pas de bilan. Il va devoir montrer que non seulement il sait faire, mais aussi, qu’il y a du fond », commente Alix Bouilhaguet.
Une chose est sûre : Emmanuel Macron compte sur son nouveau Premier ministre pour redonner du souffle à son quinquennat. Gabriel Attal doit désormais former son gouvernement. Si Gérald Darmanin devrait être maintenu à l’Intérieur, le casting reste encore inconnu. « Si on prend les mêmes et qu’on recommence ça ne marche pas. S’il n’y a pas cet effet de nouveauté, la déception risque d’être assez forte. Cela va être un des soucis de la composition du gouvernement », commente Emmanuel Kessler.