Nos invités :
- Gaël Slimane, président et cofondateur d’Odoxa
- Jannick Alimi, éditorialiste politique
- Jean-Jérôme Bertolus, éditorialiste politique
Premier test pour Gabriel Attal. Confronté à la colère des agriculteurs, le tout sur fond de hausse de près de 10% du prix de l’électricité, et toujours la polémique Oudéa-Castéra, bref, les ennuis commencent pour le premier ministre !
Concernant la colère des agriculteurs, elle est, selon Jannick Alimi, tout à « fait justifiée et explicable » par divers facteurs, notamment l’inflation et la concurrence d’autres pays où les mêmes normes ne sont pas respectées. La transition écologique et ses modifications structurelles auront également des « conséquences vitales » sur les agriculteurs. Cette crise est néanmoins « justifiable et anticipable » pour le gouvernement, précise la spécialiste. Va-t-il y répondre autrement que par des mots ?
Ce mouvement de protestation pourrait-il réveiller d’autres colères ? Comme le rappelle Jean-Jérôme Bertolus, la grogne se fait voir dans d’autres pays. En Allemagne, par exemple, les agriculteurs se sont vus soutenir dans leurs manifestations par des artisans et des commerçants. Une concordance des colères : c’est justement exactement ce que craint Emmanuel Macron. Dans ce contexte, l’extrême droite et sa figure de proue Jordan Bardella ont « les deux pieds dans la boue » pour tenter de récupérer et d’instrumentaliser ce mouvement. Il s’agit donc d’un dossier plus que prioritaire pour le Gouvernement.