Invités :
- Élie Cohen, économiste, directeur de recherches au CNRS et auteur de « La valse européenne »
- Sophie Fay, journaliste au service économie de l’Obs et chroniqueuse sur France Inter
- Isabelle Raymond, chef du service Économie et social à France Info radio
- Maud Descamps, journaliste spécialiste des questions d’énergies à Europe 1
La transition écologique sera-t-elle brutale ? Partout en Europe, les gouvernements sont désemparés face au prix du gaz et de l’électricité. Les énergies renouvelables sont encore loin de pouvoir prendre le relai au point que l’on doit rouvrir des centrales à charbon.
Jusqu’où ira le prix du gaz qui a déjà quadruplé depuis le début de l’année. Les fluctuations tarifaires continuent d’atteindre des taux spectaculaires sur les marchés financiers, preuve de la fébrilité qui s’est emparée du système. Ce n’est plus un coup de chaud, mais un embrasement des cours du gaz. En quelques heures : + 35% sur les marchés, un record historique révélateur d’un monde déréglé. Les économies du monde tournent à plein régime et une question se pose : il y aura-t-il suffisamment de gaz pour tout le monde ?
Alors que l’hiver se profile à grand pas, pour Maud Descamps, on plonge dans l’inconnu à cause d’un « facteur sur lequel on a aucune prise » avec une question prédominante : que va faire la Russie ? La décision de Vladimir Poutine d’augmenter ou non l’approvisionnement va avoir une incidence sur le prix du gaz et de l’électricité. À l’heure où l'on parle de dépendance du gaz russe, Isabelle Raymond s’interroge sur la mise en place de stock stratégique comme il en existe dans le pétrole avec un constat révélateur : les énergies fossiles donnent le la. Une réalité contradictoire face à l’urgence climatique qui pèse sur les énergéticiens.
La crise des énergies n’est pas seulement un cas français mais fait rage partout en Europe. Chez nos voisins, la situation est alarmante comme à Barcelone où l'on ne parvient pas à enrayer la flambée historique des prix de l’électricité. Une épine dans le pied des gouvernements qui se questionnent quant à l’issue de la crise.